Le PNUD dénonce l’institutionnalisation de la corruption électoraliste en RD Congo

Mercredi 22 juillet 2015 - 11:07

Analysant les facteurs et mécanismes qui entretiennent l’accès inégalitaire aux fonctions politiques

Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) dénonce l’institutionnalisation de la corruption électoraliste en République Démocratique du Congo, comme l’un des déficits majeurs qui continuent à marquer le processus électoral en tant que voie d’accès aux fonctions politiques.

Cette agence du système des Nations Unies fait cette dénonciation dans un ouvrage intitulé » Inégalités politiques, socioéconomiques et édification de la Nation/Etat en République Démocratique du Congo « , qu’il a élaboré avec le soutien du ministère congolais du Plan et suivi de la mise en œuvre de la révolution de la modernité, à travers l’Institut national de la statistique.

Elle aborde cette question sous la rubrique » Les inégalités dans le domaine d’accès aux fonctions politiques et administratives » où elle explique les facteurs et mécanismes qui entretiennent l’accès inégalitaires aux fonctions politique.

Dans le même ordre d’idées, le PNUD cite également le manque de consensus politique renforcé en matière de composition, d’organisation, d’administration et de fonctionnement de la Commission électorale nationale indépendante (CENI)

Il note que l’inexistence de ce consensus provoque des querelles politiques permanentes en rapport avec des questions sensibles comme celle du fichier électoral ou du mode de scrutin.

L’agence onusienne évoque aussi, parmi les facteurs et mécanismes susmentionnés, les inégalités entre partis politiques du point de vue de leur capacité financière dans un contexte marqué par l’absence d’un financement public ; les taux élevés des cautions exigées aux candidats aux diverses échéances électorales ; l’inégalité croissante dans la couverture des campagnes électorales, à raison de leur coût ; le non respect du principe constitutionnel de la parité entre homme et femme ; la controverse sur la vérité des urnes ou la crédibilité des résultats.

Pour leur part, les analystes appellent le PNUD à plaider au sein de la communauté internationale pour que des dispositions soient prises en vue d’aider la République Démocratique du Congo à sortir du carcan de ces facteurs qui empêchent l’émergence d’une classe politique soucieuse de travailler pour le développement national et un produit national brut (PNB) profitable aux partenaires tant nationaux qu’internationaux de l’Etat congolais.

Par Marcel Tshishiku