
Le leader de l’Union pour la nation congolaise ne ferme plus les yeux suite au pourrissement de la situation sécuritaire au Nord-Kivu. Nuits et jours, Vital Kamerhe se démène pour trouver la solution au problème récurent d’insécurité qui sévit dans la partie nord de la province du Nord-Kivu. L’ancien président de l’assemblée nationale s’indigne du silence des autorités et surtout de leur léthargie à agir urgemment pour endiguer ce phénomène. Dans la recherche des solutions, le pacificateur a conduit mercredi une délégation constituée des délégués de la communauté hutue et ceux de la communauté nande auprès du patron de la Monusco pour obtenir l’implication réelle des forces onusiennes afin de stopper le cycle infernal des massacres. ‘‘Nous sommes venus à la Monusco avec la communauté nande et la communauté hutu et nos amis de l’Ituri pour aborder avec le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies et son équipe le problème des massacres à répétition à Erengeti, à Beni, à Lubero, à Nyanzale, à Miriki, Nyanzale et dans toutes ces contrées du grand nord. Nous sommes venus pour lancer le cri de détresse de nos populations. Nous sommes venus pour nous interroger sur le mandat de la Monusco et le mandat de la brigade spéciale parce que nos populations ne voudraient plus rester dans l’insécurité au moment où il y a des casques bleus à leurs côtés’’, explique l’opposant Vital Kamerhe. Après la Monusco, le président de l’Unc compte rencontrer aussi les chefs de différentes institutions de la république. Il pense que le pays doit s’arrêter pour réfléchir comment mettre fin à ce perpétuel carnage des paisibles citoyens. Il a annoncé une rencontre avec le président du sénat, avec le président de l’assemblée nationale à son retour de Libreville au Gabon et même aussi avec le premier ministre. ‘‘Nous devons prendre à bras-le-corps les problèmes de notre pays, nous-mêmes. Nous devons savoir que chaque jour quand nous discutons à Kinshasa, les gens sont en train de mourir au Nord-Kivu, au Sud-Kivu, en Province Orientale et au Katanga. Et, il est de notre responsabilité de nous arrêter et chercher des solutions à ces problèmes. Si on ne sait pas les appliquer, les proposer même à ceux qui peuvent nous aider c’est-à-dire la Monusco. Les solutions sont d’ordre sécuritaire, humanitaire et régional parce que le conflit a débordé aujourd’hui notre territoire national’’, précise l’une des figures de proue du Front citoyen 2016. Dans cette zone, le bilan des morts tués par balle et arme blanche est lourd. Il ne se passe pas un jour sans que l’on signale un cas d’assassinat. Les rebelles hutus rwandais et les ougandais des Adf sont pointés du doigt. Les deux groupes terroristes sèment mort et désolation à Beni et Lubero. Quelle autorité n’a pas été défiée. Après les passages ou lors des séjours des membres du gouvernement central ou provincial, ces criminels tuent les paisibles citoyens, pillent et incendient des villages entiers. Une cruauté qui appelle une réponse ferme. Seul crédo : bouter ces hors-la-loi du territoire congolais. Et pour ça, VK mouille sa chemise. Il mobilise élus, politiques, acteurs de la société civile pour trouver la solution idoine. A la Monusco, on a promis de traquer réellement ces groupes armés. Maman Sambo Sidikou a fait savoir que les opérations mixtes Monusco-Fardc reprennent bientôt. Au sujet du massacre de Miriki, le patron de la Monusco a assuré qu’une enquête est en cours et que les auteurs seront sévèrement punis.