Tous les esprits de quelque portée se posent, en ce moment, cette terrible question : que veut la classe politique congolaise, à quelques mois de la « fin légale » du mandat de l’actuel Chef de l’Etat, Joseph KABILA, pendant que la CENI est dans l’impasse d’organiser les échéances électorales transparentes, crédibles et apaisées dans « le délai constitutionnel » ?
L’horrible crise postélectorale de 2006 et de 2011 a jeté dans nos cœurs une anxiété existentielle bien enregistrée par notre histoire contemporaine. Et avec un intérêt poignant, cette question pleine d’épouvante, s’impose à notre esprit, après l’avoir violemment captivé : car il faut être sourd, pour ne pas entendre le refus catégorique de dialoguer d’une certaine « élite politique » congolaise…Mais pourquoi alors cet engagement républicain et patriotique du MLC-Libéral pour la tenue urgente du Dialogue politique inclusif convoqué par le Chef de l’Etat, Joseph KABILA ?
Pour le MLC-Libéral, force politique assumant son statut d’entité qui compose le « Pouvoir » au sein du Gouvernement de cohésion nationale, fruit des concertations de 2013, les élections à venir doivent permettre d’exorciser la malédiction de transmission du pouvoir en RDC, depuis le Président Joseph KASA-VUBU jusqu’à l’actuel Joseph KABILA.
Et pour que cela réussisse, le MLC-Libéral veut que ce Dialogue soit inclusif, c’est-à-dire, qu’il tienne compte de toutes les sensibilités qui acceptent de «dialoguer», et qui se recrutent au sein du Pouvoir, de l’Opposition, et de la Société civile.
En effet, le premier postulat qui fonde l’inclusivité est le refus de penser que le Dialogue est « la négation des acquis des concertations nationales ». La cohésion à rechercher au dialogue va se construire sur base des acquis positifs des concertations, qui constituent « le premier noyau » de la cohésion, que le Dialogue national inclusif va élargir, et consolider en tenant compte des éléments du nouveau contexte sociopolitique congolais.
Le deuxième postulat qui fonde l’inclusivité est le refus de réduire le Dialogue en une négociation bilatérale entre deux forces politiques.
Le troisième postulat est de considérer l’existence de 3 composantes majeures qui définissent et déterminent l’espace politique congolais actuellement.
Il s’agit de :
- La Composante « Pouvoir » qui comprend la Majorité présidentielle, le PALU, les forces politiques issues de l’Opposition, membres du gouvernement de cohésion nationale.
- La Composante « Opposition » dans toute sa pluralité ;
- La Composante « Société civile » dans toute sa diversité.