LE GOUVERNEMENT ATTEND LA CONTRIBUTION DES ENTREPRISES DU PORTEFEUILLE DE L’ETAT

Mercredi 2 mars 2016 - 05:11
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La baisse mondiale des prix des minerais pousse l’Exécutif congolais à chercher d’autres sources des recettes budgétaires.
Le Gouvernement évoque de plus en plus le niveau inquiétant de mobilisation des recettes publiques. La source pérenne et sûre de celles-ci était et est jusque-là le secteur minier actuellement plombé par la baisse des prix des matières premières qui le pousse à réactiver. Question de voir dans quelle mesure combler le GAP d’autres secteurs.

C’est ainsi qu’au cours de la dernière réunion de la Troïka stratégique, tenue le lundi dernier, le Gouvernement a parlé de la contribution attendue des entreprises publiques transformées en sociétés commerciales dans le cadre du budget de l’Etat. On y est. Cette question devrait inéluctablement être mise sur la table. Car, en réformant ses entités commerciales, l’Etat s’attendait à voir les ressources financières produites par celles-ci tomber dans son escarcelle. Avant la mise en place de la réforme du Portefeuille de l’Etat en cours, la contribution de ces entreprises transformées se faisait par-à-coups. Les entreprises avaient l’excuse de n’avoir pas été restructurées, assainies et redressées. C’est ainsi qu’on les voyait couvertes des dettes interentreprises, des découverts bancaires et être gérées sans une feuille de route préétablie.
Cette excuse n’existe plus avec les principes administratifs et techniques créés par les dispositions structurelles de quatre lois sur le Portefeuille de l’Etat, de leurs nouveaux statuts juridiques et de leurs organisations internes.
Au regard de ce nouveau paysage nouvellement retracé du Portefeuille de l’Etat, en dépit de quelques imperfections, il n’y a aucune raison pour que les entreprises transformées n’apportent pas leurs contributions budgétaires pour le financement des dépenses de l’Etat.
Pour la Troïka stratégique, le Gouvernement réalise aujourd’hui à quel point ces entreprises réformées et devenues des sociétés commerciales peinent encore à jouer leur rôle économique et financier surtout dans leur dimension structurante, c’est-à-dire des moteurs de l’activité économique nationale. Et la Troïka a promis d’approfondir la question pour lever des options adéquates.

RELANCER LES ENTREPRISES
Outre ces difficultés à se relever économiquement, les entreprises du Portefeuille ont encore du mal à régler des obstacles structurels. Au premier plan desquels le poids de la charge d’exploitation notamment dans son segment dépenses du personnel, induites par l’enveloppe salariale qui prend toujours de plus en plus de volume.
En raison du poids des charges d’exploitation, certaines entreprises du Portefeuille ne sont pas prêtes de sitôt à se remettre à flot. Mais cette question ne se posera pas indéfiniment en obstacle si ces entreprises mettent à exécution les esquisses des plans de relance préparés depuis le début de la réforme. En effet, plusieurs de ces entreprises ont des projets de relance, des promesses de conclusion des partenariats publics-privés ainsi que des propositions de projets des joint-ventures alléchants. Et surtout puisqu’elles jouissent de monopoles inflexibles dans leur domaine d’activités.
Plusieurs observateurs continuent à penser qu’il faut continuer à discuter sur les fonctionnements des entreprises du Portefeuille, à définir des politiques sectorielles et à optimaliser leurs missions.
L’initiative du Comité de pilotage de la réforme des entreprises du Portefeuille (COPIREP) de poursuivre des discussions dans le cadre de la restructuration et de la relance de la Société nationale des chemins de fer du Congo (SNCC) a été vivement encourageante.
Ces discussions portées sur la place publique devraient porter sur la définition de la politique nationale dans le domaine ferroviaire et également sur la restructuration de cette entreprise structurante.
Ces discussions ont été reportées à une date ultérieure suite aux difficultés de calendrier de travail de quelques officiels programmés pour la prise de parole.
AMBALU/Cp