La Nouvelle classe politique et sociale présente à Edem Kodjo l’idée d’une transition consensuelle

Mardi 9 février 2016 - 11:53
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A la tête de la délégation de la Nouvelle classe politique et sociale (NCPS), le député Steve Mbikayi a défendu sa proposition d’une transition consensuelle basée sur une cohabitation de compromis, auprès de l’envoyé spécial de l’Union africaine.

 

L’envoyé spécial de l’Union africaine, Edem Kodjo, ne cesse d’enregistrer des propositions relatives au déblocage du processus électoral en République démocratique du Congo. Hier lundi 8 février, c’était le tour des acteurs de la Nouvelle classe politique et sociale (NCPS), sous la conduite du député national Steve Mbikayi, de présenter et défendre leurs idées, notamment celle d’une transition consensuelle basée sur une cohabitation de compromis.

« Cela relève du consensus à dégager lors du dialogue », a déclaré devant la presse, l’initiateur de la NCPS-Opposition nationaliste. Steve Mbikayi, qui se veut réaliste, a souligné que le dialogue devrait tenir compte de li composition paritaire, opposition-majorité : « C’est à dire un même nombre de représentants par composante. Nous refusons l‘idée de voir la majorité ramener encore du monde », a-t-il prévenu.

Pour le président du Parti Travailliste, l’envoyé spécial de l’Union africaine a été éclairé sur la vision lui présentée pour la sauver le processus électoral en panne.

« Nous l’avons d’abord aidé à comprendre la con figuration de la scè.ne politique congolaise où il n’y a aucune force qui, en elle seule, peut tout bloquer. Nous lui avons démontré qu’au sein de notre Assemblée nationale. Il n‘y a aucun parti politique qui dispose de plus de 20% des députés. Alors, ici on a besoin du concours de tout le monde. On a besoin d’un consensus et on doit alors arrêter de croire que le dialogue est une affaire de quelques forces politiques », a indiqué Steve Mbikayi.

 

Et d’ajouter : « Nous lui avons fait comprendre qu’il faut éviter la précipitation. Ce qui est à la base de la crise dans notre pays, depuis 1965, il y a eu la confiscation du pouvoir légitime par des impérialistes et qui l’ont donné à leurs agents internes. Et depuis lors, il n’y a jamais eu de bonnes élections, sinon des mascarades ».

 

Selon lui, le dialogue national voulu inclusif devrait permettre le balisage de la voie vers de bonnes élections. «Aujourd’hui, s’il faut tenir compte des délais constitutionnels, on’ aura rien changé parce qu’on aura des élections comme celles de 2006 ou 2011. Pourtant, II y a lieu de faire les choses autrement », a-t-il indiqué.

 

Par ailleurs, Steve 1bikayi a réitéré auprès de l’envoyé spécial de l’Union africaine, sa proposition de la mise en place d’un comité préparatoire au dialogue pour examiner les préalables soulevés, notamment par l’Union pour la démocratie et le progrès social d’Etienne Tshisekedi. « Nous lui avons demandé de mettre un comité préparatoire. Les amis qui sont encore réticents au dialogue hésitent de nous rejoindre parce qu’ils voient que les choses sont bloquées », a-t-il déclaré.

Par Pitshou MULUMBA