La Commission africaine pour la supervision des élections s’inquiète des démissions imposées à la commission électorale nationale indépendante. ‘‘Les démissions imposées ou ordonnées par les composantes politiques viennent affaiblir le niveau d’indépendance de la centrale électorale au point qu’elle s’en trouve gravement
affectée’’, dénonce l’organisation dans un communiqué. La Commission africaine cite l’exemple de la démission confirmée d’André Pungwe après celle de Malumalu qui plonge l’institution dans une profonde déconfiture avec le risque d’exposer le pays dans une crise politique et électorale dangereuse. Outre ces deux démissions, la Case dénonce aussi la menace du secrétariat général de la Majorité présidentielle à l’égard des membres de la Ceni issus du G7. Le président de cette structure, Simaro Mbayo estime que la destitution du bureau de la centrale électorale risque de replonger le pays dans une spirale de crise de confiance autour de cette institution électorale. Ainsi, la commission africaine pour la supervision des élections demande au président Kabila de convoquer le dialogue national afin de régler sans attendre la question relative à l’installation des nouveaux animateurs
à la Ceni et de baliser la voie à un processus électoral inclusif, global, crédible et apaisé. Cependant, l’organisation appelle tous ses réseaux disséminés à travers le pays à redoubler de vigilance et renforcer leurs dispositifs d’observation autour des possibles dérives électorales. Elle invite la classe politique à prendre ses
responsabilités dans le choix des futurs animateurs de la Ceni en remplacement des membres démissionnaires en tenant compte des critères prioritairement de compétence, de maitrise des questions électorales et de la préservation des acquis électoraux du pays. La case rappelle que le temps est venu pour que majorité et opposition s’entendent autour des priorités électorales du pays et de libérer la centrale électorale de toute campagne de déséquilibre et de déstabilisation. Au gouvernement, il est demandé de veiller au renforcement des mécanismes de mobilisation des ressources financières et de sécurisation du pays pour un processus électoral apaisé.