Kongo-Central : la justice lève la saisie-arrêt sur les comptes de la Congolaise des voies maritimes

Mercredi 14 octobre 2015 - 15:31

La justice a débloqué les comptes de la Congolaise des voies maritimes (CVM) depuis le samedi 10octobre 2015. C’est ce qu’ont fait savoir les sources proches de cette entreprise. La saisie-arrêt était intervenue depuis quatre mois. Cela, à la suite d’une affaire qui opposait la CVM à une entreprise transitaire.

 

Selon les mêmes sources, cette décision de la justice est consécutive à la manifestation organisée le vendredi 9 octobre 2015 plus de 800 agents de cette entreprise dans la ville de Boma, réclamant la levée de la saisie- arrêt sur les comptes de la CVM. La délégation syndicale de la CVM, qui était â la base de ce mouvement, avait mis en avant les dispositions du droit OHADA qui interdisent notamment la saisie des comptes des entreprises telle que la CVM quels que soient les différends ayant trait à des créances.

 

La délégation syndicale de cette entreprise invite le comité directeur de l’entreprise à honorer les arriérés de salaire ainsi que les avantages et prises en charge qu’il doit aux agents.

 

Une seule drague, souvent en panne

 

Il y a lieu de noter que toujours dans le domaine de la navigation maritime, plus de 40 navires étaient bloqués plus d’un mois entre les mois de février et mars 2015 au ni eau du bief maritime du fleuve Congo et ne parvenaient pas à atteindre les ports de Borna et de Matadi. Réagissant en date du mercredi 18 mars 2015, un armateur a attribué cette situation au sable et au niveau bas des eaux qui constituent des obstacles pour la navigation de ces bateaux.

 

Ainsi, les importateurs étaient obligés de payer des frais supplémentaires aux armateurs pour qu’ils les aident à dédouaner leurs marchandises bloquées dans les bateaux qui n’arrivaient pas à atteindre les ports.

 

La situation qui risque de se répéter de temps en temps, du fait que la Congolaise des voies maritimes (CVM), entreprise publique qui gère ce secteur, ne dispose que d’une seule drague qui était en ce moment-là en panne. Du côté du port de Pointe-Noire, au Congo Brazzaville, la solution n’était pas envsageab1e, car côté terminal, réservé aux conteneurs destinés aux ports de Matadi et Borna, était également bondé. Depuis un certain temps, le port de Matadi n’offre pas non plus de solution satisfaisante, du fait que la Société congolaise des transports et ports (SCTP), ex-Onatra, ne dispose plus d’engins de manutention. Cela semble l’une des raisons qui provoquent la flambée dés prix de certains produits sur le marché.

 

Donatien NGANDU MUPOMPA