Dans le cadre du partenariat public-privé, l’Association pour la reconstruction et le développement (ARD) sollicite l’aval du gouvernement provincial de Kinshasa pour réhabiliter la route Cecomaf (10 km). Cette association sans but lucratif rendra ainsi disponibles du matériel pimpant neuf pour ainsi désenclaver cette partie de la capitale.
Les populations, qui habitent la périphérie de Kinshasa, peinent à se rendre au centre-ville faute de routes carrossables. Conséquence : l’approvisionnement de la ville en produits agricoles pose problème.
Pour pallier cette difficulté, l’Association pour la reconstruction et le développement (ARD), une association sans but lucratif non confessionnelle basée à Kinshasa, compte réhabiliter la route Cecomaf (dans la commune de N’Ndjili,Est de la ville), qui part du boulevard Lumumba et débouche dans la province du Kongo central.
A l’issue d’une visite guidée organisée le lundi 29 juin 2015, le président de l’ARD a exprimé sa volonté de réhabiliter cette voie d’accès jugée salutaire par les usagers du coin. « Une fois l’autorisation de l’autorité urbaine accordée, le début des travaux ne sera qu’une question des jours », a-t-il rassuré.
Dans une correspondance adressée au gouverneur de la ville-province de Kinshasa le 24 juin dernier, François Kalwele a également sollicité « un partenariat public-privé avec le gouvernement provincial de Kinshasa, en vue de l’entretien de la route Cecomaf à N’Djili, sur le tronçon partant du boulevard Kimbuta, en passant par les quartiers 6 et 7 dans la commune de N’Djili ».
Ce tronçon passe aussi par le quartier N’Djili - brasserie jusqu’à son croisement avec la route Kimwenza-Gare, dont la longueur est estimée à 10 Km.
Dans le cadre de la réalisation de ses objectifs dont l’un des soucis est l’amélioration des conditions de vie de la population vivant dans les milieux semi-urbains, l’ARD propose à l’autorité urbaine la conclusion d’un contrat de partenariat public-privé pour la réhabilitation de cette route périurbaine presqu’impraticable à ce jour, afin de désenclaver le district de Tshangu.
La participation du gouvernement provincial portera principalement sur les différentes autorisations y afférentes.
Autodétermination
Pour sa part, l’ARD rendra disponibles des matériels neufs et des matériaux de construction, notamment 20 camions de 30 tonnes chacun, 2 pelles chargeuses, 2 pelles excavatrices et 2 bulldozers.
Sur cette liste, s’ajoute une concession foncière située dans le quartier N’Djili Kilambu, où se situe un dépôt-vente des caillasses et moellons en provenance de Kasangulu (Kongo central) et d’où seront produit, entre autres, la terre jaune, les matériaux de découverture, en l’occurrence les débris de la roche.
Outre la réhabilitation de la route, l’ARD compte mener plusieurs autres actions au profit des populations de cette partie de la capitale, notamment l’approvisionnement en eau potable au profit des populations de N’Djili Kilambu.
A cet effet, un captage d’eau de source est déjà en construction. « Nous avons cru bien faire de commencer par l’approvisionnement en eau potable pour la population », s’est félicité le président de l’ARD.
Un pont de 10 mètres a déjà été jeté sur la rivière Lususa par l’ONG. Cet ouvrage peut supporter jusqu’à 35 tonnes de charge. L’ARD travaille également sur un grand projet dans le cadre de la lutte contre le changement climatique à Kasangulu (Kongo central).
Tous ces travaux se réalisent avec l’appui financier d’un partenaire chinois qui livre des matériels à crédit à l’ARD. Selon les clauses du contrat qui lie les deux parties, l’homme d’affaires chinois est aux côtés de l’ARD jusqu’au moment où il récupérera l’entièreté de son argent. Et pour poursuivre l’œuvre, l’ARD pense déjà au transfert des technologies.
Des Congolais seront donc formés pour remplacer les ingénieurs chinois qui y travaillent à ce jour. La première équipe de 17 formateurs chinois se trouve déjà au pays.
Le projet prévoit, par ailleurs, l’installation prochaine de deux groupes électrogènes de 400 KVA chacun, pour desservir toute la communauté en électricité.
L’ARD monte déjà un concasseur qui utilisera une main d’œuvre locale. Après l’importation du concasseur d’une capacité de 50 tonnes de caillasses par jour, l’heure est au montage des accessoires. Cette industrie produira des caillasses de 8/15 mm, 15/25 mm, 2/8 mm et autres.
Avec ce système, l’ARD déclenche ainsi un mécanisme d’autodétermination à la base.