Des négociations se poursuivent dans le plus grand secret en Afrique du Sud entre les plénipotentiaires congolais et ougandais au sujet des dommages et intérêts de l’ordre de 11 milliards des dollars Us infligés à Kampala par un arrêt de la Cour Internationale de la Justice. Selon certaines indiscrétions, l’Ouganda aurait fait une offre de 300 millions des dollars, provoquant la colère des délégués de Kinshasa qui auraient quitté précipitamment la salle des négociations.
De quoi s’agit-il ? En 2000, des éléments de l’armée régulière ougandaise s’étaient battus à l’arme lourde contre ceux de l’armée régulière rw3ndaise en pleine ville de Kisangani et cela pendant sept jours, sans interruption, causant des tueries parmi les habitants de cette ville plusieurs fois martyre, sans oublier des destructions méchantes, dès pillages, des viols et des déplacements forcés de ceux qui avaient pu quitter la ville en direction de la brousse environnante et d’autres localités situées dans la périphérie. Un cimetière avait été érigé dans la précipitation dans la commune urbaine de Mangobo où l’on compte près de dix mille corps, tout sexe et tout âge confondus. Parmi ces éléments de l’armée régulière rwandaise, l’on avait signalé la présence d’un grand nombre des ressortissants congolais combattant sous les couleurs du R.C.D., alors et toujours allié de Kigali.
Le gouvernement de feu L.D. Kabila avait alors saisi la Cour Internationale de la Justice à la Haye à charge de ces deux Etats belliqueux. Seul l’Ouganda a reconnu la compétence de cette instance judiciaire internationale et après quatre ans de procès Kampala fut condamné à payer des dommages et intérêts de l’ordre de la somme de 11 milliards des dollars à la RDC. Un groupe d’avocats congolais dont Me Tshibangu Kalala, professeur à la faculté de droit de l’Unikin, saluèrent cette victoire mais se résignèrent à prendre leur mal-en patience pour toucher leurs honoraires car l’Ouganda n’a toujours pas payé le moindre dollar jusqu’à, ce jour.
Toujours arrogants, condescendants et méprisants, les dirigeants du Rwanda refusèrent de reconnaitre la compétence de la Cour Internationale de la Justice alors que les éléments de leur armée régulière s’étaient battus à l’arme lourde dans la ville de Kisangani contre ceux de l’Ouganda.
Il se fait cependant que ce dossier a connu un vide dans son exécution jusqu’à de jour où l’on a appris que des délégués de deux parties se trouvent en Afrique du Sud pour trouver des voies et moyens en vue d’un compromis acceptable. Mais hélas ! La partie ougandaise affiche une arrogance et un mépris incroyable sur cette affaire qui a fait couler du sang des Congolais et provoqué des viols massifs, des pillages et des destructions méchantes dans une ville de plus d’un million d’habitants, tous sexes et âges confondus. Un véritable crime de guerre et contre l’humanité commis pendant une semaine par des armées régulières rwandaise et ougandaise pour le contrôle d’une ville jugée stratégique car elle leur ouvrait la voie vers Kinshasa et les autres provinces du centre et de l’ouest de la RDC.
Cession de créance
Toujours selon des sources dignes de foi, comme la partie ougandaise fait montre d’une arrogance et d’un mépris intolérable face à ce crime de guerre et contre l’humanité, la RDC ferait mieux de recourir à une pratique légale utilisée partout sous forme de cession de créance à l’une des cinq puissances membres du Conseil de Sécurité, en l’occurrence les Etats-Unis d’Amérique, la France, la Grande Bretagne, la Chine ou la Russie du fait qu’il s’agit de l’exécution d’un arrêt de la Cour Internationale de Justice.
Il s’agit là d’une proposition alléchante car elle peut s’accompagner d’une décote sur la somme à recouvrer et ce, en faveur d’un ou plusieurs éventuels preneurs en vue de régler un différend assombrit les rapports entre deux Etats depuis plus de dix ans et qui est consécutif à un crime de guerre et contre l’humanité. Ces cinq puissances membres du Conseil de Sécurité trouveront leurs comptes en ouvrant des lignes de crédit de l’ordre des 11 milliards de dollars Us à la disposition de la RDC pour lui permettre de panser les plaies encore béantes des plus de dix mille congolais tués et massacrés pendant ces affrontements à l’arme lourde entre les armées rwandaise et ougandaise dans une ville de plus d’un million d’habitants. Ce serait aussi l’occasion pour les puissances de se racheter vis-à-vis du peuple congolais car ce sont elles qui avaient soutenu militairement et diplomatiquement l’Ouganda et le Rwanda dans cette guerre déclenchée contre la RDC sous prétexte de pourchasser des génocidaires de faire amende honorable.
Des exemples sont légion dont entre autres le fait qu’à ce jour, l’Allemagne continue à payer chaque année à l’Etat d’Israël la somme de deux milliards des dollars au titre des dommages et intérêts pour le génocide commis sur les juifs pendant le régime Nazi d’Adolphe Hitler. Or, pour le cas d’espèce, il s’agit d’exécuter un arrêt de la Cour Internationale de 1a Justice qui est opposable aux deux Etats avec l’appui de communauté internationale.
Bouffée d’oxygène pour l’économie congolaise
Cette somme pourrait donner une bouffée d’oxygène à l’économie congolaise dans divers domaines de la vie-nationale. Outre un appui à l’organisation et la tenue des élections, elle pourrait servir à construire des infrastructures dans les 26 provinces que le pouvoir actuel tient à mettre en place dans la confusion et la précipitation. Pour appuyer la politique de la révolution de la modernité tant vantée par le régime au pouvoir dans son projet des infrastructures de grande visibilité internationale, voilà l’occasion d’équiper le pays d’une grande société aérienne avec l’achat au comptant dune dizaine d’aéronefs pimpant neuf, d’une compagnie maritime digne du nom de la RDC avec des bateaux de haute mer, d’une compagnie de chemin de fer dotée des locomotives neuves. Cet argent petit servir à installer des usines de montage des véhicules de toutes marques et des usines de constructions navales. Mieux, cet argent pourra servir à construire plus de cinq mille kilomètres des routes pour relier le pays d’Est en l’ouest, du nord au sud pour renforcer l’esprit du nationalisme tant vanté. Sans oublier l’achat des armes et équipements militaires ultramodernes pour lancer un signal en direction des Etats belliqueux de l’Est ou d’ailleurs.
Il est quand même scandaleux de constater qu’en RDC il n’existe pas une seule banque commerciale privée réellement nationale dotée’ des capitaux libérés par des autochtone. Ce serait l’occasion d’octroyer des crédits à des nationaux pour créer des banques face à l’invasion de ce secteur par des expatriés. Bref, cet argent pourra fournir au pays des moyens financiers pour relancer le développement sans recourir aux emprunts extérieurs, ce qui pourra attirer des investisseurs internationaux pour faire des affaires juteuses étant donné que le pays aura mis en place des infrastructures sociales du genre barrages hydroélectriques, routes, hôpitaux, écoles, etc.
Par F.M.