Le premier est accusé d’être responsable de la cacophonie constatée au Bureau de la Chambre basse du Parlement. Le second est pointé du doigt dans l’échec des initiatives de l’opposition parlementaire dont il se réclame membre.
Après avoir dénoncé un scandale dans la gestion de débat par le Président du bureau de l’Assemblée nationale, Minaku Minaku, l’opposition parlementaire fait face à un scandale interne. Au centre de la polémique, Chrispin Bindule, l’auteur de la question orale avec débat adressée au Premier Ministre.
Ses pairs -lui reprochent d’avoir désobéi délibérément à la décision du boycott des travaux parlementaires et de trahir la démarche de l’opposition. Le comportement de ces deux élus du peuple contre l’opposition suscite des inquiétudes dans l’opinion. Il est vu comme une menace contre la démocratie congolaise. Pour quels intérêts travaillent-ils réellement. Dénonçant une mauvaise gestion de débat par le Bureau de l’Assemblée nationale sur la motion de défiance initiée contre le Vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Evariste Boshab, les députés de l’opposition avait quitté la plénière la semaine dernière. Réunis dans la dalle des banquets du Palais du peuple le 11 décembre, ils ont levé l’option de suspendre leur participation aux séances plénières, y compris celle de l’adresse annuelle du chef de l’Etat à la nation prévue ce 14 décembre.
Dans une déclaration commune lue par le député Albert Fabrice Puela, ils ont promis d’initier une motion de défiance contre le Président du bureau, Aubin Minaku.
Les élus de l’opposition ont demandé à leur collègue Bindule de ne pas présenter sa question orale avec débat adressée au premier ministre par solidarité aux différentes options qu’ils ont levées. La présence de ce dernier à la Plénière du samedi 12 décembre n’a pas été appréciée par ses pairs à l’instar de l’Honorable Toussaint Alonga.
« Par solidarité aux différentes options levées par l’opposition parlementaire, l’honorable Bindule devait s’abstenir de prendre part à la plénière de ce samedi car, agir autrement constitue une désobéissance à la démarche de l’opposition. Au nom de quels intérêts devait-il agir ainsi ? Ce comportement ne favorise ni l’opposition pour laquelle il se réclame, ni la démocratie », estime le modérateur adjoint de la plateforme Front populaire contre la révision constitutionnelle,. Toussaint Alonga. Pour lui, l’opposition parlementaire doit tirer les conséquences du comportement de Bindule et revoir ses manœuvres face aux enjeux de l’heure. « Voilà un exemple des opposants que nus avons à l’Hémicycle du Palais du peuple, le temps étant le meilleur correcteur, seul le peuple jugera qui réalise le travail- pour ses intérêts », regrette-t-il.
Pour rappel, alors que les 62 députés signataires de la motion contre Boshab s’attendaient à un vote républicain, une motion incidentielle initiée par le Député PPRD. Emmanuel Ramazani Shadari est venue tout gâcher. Pour l’opposition, la motion de défiance visant le Vice-premier ministre ayant une primauté sur la motion incidentielle, Aubin Minaku a entretenu une cacophonie à la Chambre basse du parlement.
Par Jean Dende