Les pygmées et les bantous qui vivent dans le territoire de Wamba, situé à 400 km à l'est de Kisangani dans la province de la Tshopo, entretiennent des relations conflictuelles depuis un mois et demi. Les bantous accusent les pygmées de se faire justice en posant des actes de viol, de pillage, d’extorsion et de destruction des cultures dans plusieurs chefferies du territoire pour se venger des actes posés par les bantous.
Patrick Kambaiso, le président de la société civile de Wamba, affirme que ces exactions sont commises en représailles des actes posés par certains membres de la communauté bantou qui ne respectent pas les engagements pris avec les pygmées. Il évoque par exemple le refus, par certains bantous, de payer les sommes convenues avec des pygmées qui travaillent dans leurs champs. Ils leur payent parfois la moitié de ce qui leur est dû sans fournir d’explication. Ce qui révolte ces pygmées, explique le président de la société civile de Wamba.
«Dans un village de la chefferie Kimoniko, les pygmées ont pillé tout le village : matelas, bétails et ont incendié des maisons, blessé des bantous. S’ils attrapent une fille bantoue en forêt, ils la violent», affirme Patrick Kambaiso.
L’abbé Justin Amboko, directeur de la pastorale des Pygmées, une commission chargée d’encadrement des pygmées dans le diocèse de Wamba, envisage une rencontre avec les autorités locales pour tenter de rétablir la cohésion entre les deux communautés.
L’administrateur du territoire de Wamba indique qu’il est en itinérance dans sa juridiction depuis le début de ce mois pour régler cette question.