Effets Moïse Kambi, arrestation et détention du PPRD Vano Kiboko ainsi que tentative d'assassinat d'ex PPRD Georges Mawine.
Précédé à Lubumbashi par le vice Premier ministre en charge de l'intérieur et de la Sécurité, Evariste Boshab Mabud, le président Joseph Kabila Kabange se trouvait aussi dans la capitale cuprifère pour consulter les notabilités du Katanga sur les démarches à suivre après la défection du gouverneur Moise Katumbi. La réunion a eu lieu à Lubumbashi. Mais il semble, d'après notre source, que le président de l'Assemblée provinciale et le gouverneur Moïse Katumbi ont boycotté celle-ci. Evariste Boshab est arrivé à Lubumbashi avant JKK, pour comprendre la volte-face du gouverneur du Katanga. A sa descente d'avion, Boshab a été très explicite : « Je suis venu faire l'état des lieux de la situation “a-t-il déclaré. Mais Moïse Katumbi Chapwe ne s'est pas déplacé pour accueillir le vice-Premier ministre en charge de l'Intérieur. C'est son adjoint Yav qui s'était rendu à l'aéroport pour accueillir Boshab, indique notre source. Le malaise est très perceptible dans la majorité, depuis l'adresse de Moïse Katumbi, le 23 décembre, place de la poste à Lubumbashi, Sa brève allocution a été interprétée par beaucoup comme une opposition au maintien du président Kabila au pouvoir après 2016.
Remplacement
D'après certaines indiscrétions, Katumbi sera remplacé par Richard Muyej Mangez, ex-ministre de l'intérieur. Les observateurs notent que Moïse Katumbi n'est pas le premier, dans la MP, à émettre un avis négatif sur une candidature de JKK en 2016. Mais ceux qui l'ont fait avant lui sont restés sur le terrain de la fidélité à la Constitution, qui exclut un troisième mandat. Cette réunion autour du président Kabila intervient aussi au moment où un député honoraire est aux arrêts après avoir pris position contre un éventuel troisième mandat du président Kabila et que d'autres personnes sont menacées. L'Association congolaise pour l'accès à justice (ACAJ), a dénoncé dans un communiqué l'arrestation de ce député déploré l'arrestation du député honoraire Vano Kiboko et d'autres intimidations dans les rangs de tous ceux s'opposent à la révision constitution. Vano Kiboko a été transféré à la prison centrale de Makala le vendredi dernier. Mais au Katanga, l'association socioculturelle « Lwanzo Lua Mikuba », dont il est président national, compte organiser des actions de grandes envergures, pour protester contre l'arrestation de cet homme, qui était chantre de JKK quand il était député et PCA de la compagnie aérienne privée Hewa Bora.
Durcissement
Il semble, d'après une source basée au Katanga, qu'une liste de personnalités anti révision est déjà élaborée.
Et ces personnalités, tant du monde politique que de la société civile, seront privées de tout mouvement, même à travers le pays. D'ailleurs, un collectif d'organisations non gouvernementales pour la bonne gouvernance en RDC, basé à Lubumbashi, a condamné la “tentative d'assassinat de Georges Mawine, ancien vice-président national chargé de la jeunesse du PPRD par des personnes armées.” Dans un communiqué de presse publié le 31 décembre dernier, ce collectif estime que cette tentative d'enlèvement et d'assassinat de Georges Mawine à Lubumbashi serait consécutive à sa démission du PPRD et son engagement pour la non-révision de la Constitution.
GKM