L’ambassadeur d’Egypte en République Démocratique du Congo a ouvert, depuis hier lundi 6 juillet dans la ville de Kinshasa, un livre de condoléances à l’intention de ses compatriotes du pays cher aux pharaons.
L’ambassadeur Hanny Salah avait annoncé l’ouverture de ce manuel au cours d’une conférence de presse tenue mercredi 2juillet dans la capitale congolaise.
II avait, à cette occasion, expliqué qu’en ouvrant ce livre de condoléances, l’ambassade d’Egypte voudrait permettre à toute personne, physique ou morale, éprise de compassion, d’exprimer son soutien au peuple égyptien à la suite de l’assassinat du procureur général Hisham Barakat abattu, lundi 29 juin, dans une attaque terroriste.
Parmi les signataires, le ministre des Affaires étrangères et coopération régionale et internationale du Congo Démocratique, a été le 1er à se présenter, hier lundi, à l’ambassade d’Egypte.
Raymond Tshibanda a déclaré devant la presse qu’il éprouvait un sentiment de grande compassion et de douleur partagé par les peuples égyptiens et congolais, suite à ce lâche assassinat qui a endeuillé la République sœur d’Egypte.
Je viens, au nom du Chef de l’Etat pour exprimer, de manière formelle, les condoléances du peuple congolais à ses frères égyptiens. Le terrorisme est un mal. Nous en faisons l’expérience à une échelle réduite à Beni, une ville de ta province du Nord-Kivu, à l’Est du territoire de la RD Congo », a précisé le ministre des Affaires étrangères et coopération régionale et internationale.
Et d’ajouter, “nous sommes mobilisés avec les autres pays pour mettre fin à ce mal ».
Après le ministre Raymond Tshibanda, le chef de mission ad intérim de l’Union africaine en RD Congo, Traoré Brehima, a également apposé sa signature.
Ce diplomate africain a été suivi de Dominique Homa, 1er conseiller de l’ambassadeur de France en RDC.
Le Brésil a été représenté par son ambassadeur à Kinshasa, Paulo Uchoa.
Le livre de condoléances sera encore disponible aujourd’hui mardi 7 juillet à l’ambassade d’Egypte à Kinshasa.
Joseph Kabila attendu en août en Egypte
Selon l’ambassadeur Hanny Salah, l’Egypte a invité le président de la République Démocratique du Congo, Joseph Kabila Kabange, à la cérémonie d’ouverture du 2ème canal de Suez prévue au Caire au mois d’août prochain.
A en croire une source digne de foi, le roi d’Egypte Seti 1er et son fils Ramsès II auraient réalisé, dès le XIVème siècle avJC, la jonction de la Méditerranée et de la mer Rouge. Le canal qu’ils firent creuser et que les Egyptiens appelaient “ la percée “ se détachait de la branche la plus orientale du Nil, la branche Pélusiaque, aux environs de Bubastis, suivait jusqu’au lac Timsah, la vallée de l’Ouadi Toumilat, orientée de l’Ouest à l’Est, puis, tournant brusquement au Sud, traversait les lacs Amers et venait se déverser dans la mer Rouge à Arsinoé, tout près de la Suez actuelle. Ce canal aurait servi, d’après quelques auteurs, uniquement à l’irrigation. Du reste, il aurait été, dès le Xe siècle avJC, comblé par les sables et, dans les dernières années du VIIe siècle, Nechao, fils de Psammétique 1er, entreprit d’en construire un nouveau, qui devait, comme tracé, s’écarter fort peu de l’ancien.
Des témoins affirment donc que l’idée de construire une voie navigable à travers l’isthme de Suez a été conçue dès l’Antiquité, afin de joindre le Nil à la mer Rouge par le lac Timsah.
Tel fut le canal entrepris par le pharaon Nechao, vers 600 av. J-C., continué plus tard par Darius et terminé par Ptolémée II. Bientôt obstrué, il fut rétabli par l’empereur Trajan, puis par le conquérant arabe Amrou vers 640, avant d’être comblé au VIIIème siècle.
Le projet de jonction des deux mers fut repris au XVIème siècle par les Vénitiens, puis par Bonaparte lors de l’expédition d’Egypte. En 1846, un socialiste français Barthéremy Prosper Enfantin et quelques saint-simoniens ont étudié de nouveau la question.
Enfin, le diplomate français Ferdinand de Lesseps a soumis au khédive un plan de percement de l’isthme, qui a été accepté et, en 1856, un firman lui a accordé la concession du canal. Les travaux de construction ont débuté le 25 avril 1859 et le canal, long de 162 km, a été inauguré solennellement le 17 novembre 1869. Plusieurs gares ou stations ont été établies sur le trajet; la principale, au centre, est Ismaïlia.
Plus de 90 passages par jour
Le percement de l’isthme de Suez a amené une véritable révolution dans la vie économique du monde, en rapprochant de l’Europe les pays de l’océan Indien et ceux du Pacifique.
Ace jour, la construction d’un nouveau canal de Suez a nécessité 60 milliards de livres égyptiennes.
L’Autorité du canal de Suez a d’abord travaillé sur un plan de réalisation en trois ans. Mais le président Sissi a révélé que le canal sera opérationnel à l’été 2015, une date qui paraît peu réaliste étant donné l’ampleur des travaux. Car en plus de l’agrandissement du canal, est également au programme, à l’horizon 2018, l’aménagement de nouveaux ports et entrepôts.
Aujourd’hui, une quarantaine de bateaux empruntent le canal chaque jour. Grâce à une deuxième voie, les bateaux pourront désormais circuler dans les deux sens et le canal comptera alors plus de 90 passages quotidiens.
Concrètement, ces aménagements permettront une réduction de 8 heures d’attente sur le trajet des cargos. D’après les calculs de l’Autorité du canal de Suez, il faudrait un peu moins de 26 jours pour rallier la côte Est des États-Unis depuis Shanghai, en passant par le nouveau canal de Suez, contre 28 jours par le canal de Panama.
Par Marcel TSHISHIKU