Alors que Tshisekedi se reconstitue à Bruxelles : Dialogue, l’Udps dévoile son agenda !

Mardi 18 novembre 2014 - 08:48

*C’est aux habitants de Mbuji-Mayi, bastion naturel de l’Udps, qu’a été réservée la primeur de la dernière prise de position de la fille ainée de l’Opposition congolaise. Convocation immédiate d’un dialogue politique inclusif, mise en place consensuelle d’une nouvelle CENI, règlement de la question de légitimité du pouvoir, refonte des Institutions devenues illégitimes et illégales  et,  pour finir, respect de la Constitution. Sinon, ce sera trop tard pour dialoguer.

Les dirigeants de l’Udps sont sur terrain. Son Secrétaire Général adjoint, Bruno Tshibala, était à Mbuji-Mayi, le week-end dernier, pour parler à la population. Une façon de mobiliser la base du parti pour que les combattantes et combattants de l’Udps se tiennent prêts à répondre au mot d’ordre. Un mot d’ordre que la Direction de l’Udps s’apprête à donner, si l’on  en croit Bruno Tshibala. Trois questions préoccupent la formation politique chère à Etienne Tshisekedi. Le processus électoral, le respect de la Constitution et le dialogue politique inclusif sur les bases jetées dans l’Accord-cadre d’Addis-Abeba. Au fond, la position de l’Udps sur toutes ces questions n’a pas changé. C’est cela la constance, apprend-on. Sur la Constitution, Bruno Tshibala a demandé aux habitants de Mbuji-Mayi, du moins ceux qui leur sont totalement acquis, de s’opposer, le cas échéant, à toute tentative de révision constitutionnelle. Par cœur, il a récité les principes démocratiques que l’Udps cherche à préserver. Ce sont, en réalité, les dispositions relatives à la forme républicaine de l’Etat, au principe du suffrage universel, à la forme représentative du Gouvernement, au nombre et à la durée des mandats du Président de la République, à l’indépendance du pouvoir judiciaire et au pluralisme syndical. Dans le microcosme politique congolais, il est plus aisé d’évoquer l’article 220 et de se faire comprendre. Presque tout le monde en a entendu parler. Qu’il s’agisse des enfants de la rue, des mamans vendeuses ou de monsieur tout le monde. Faisant d’une pierre,  deux coups, l’Udps dit également non à toute idée d’élaboration d’une nouvelle Constitution. S’agissant du processus électoral, Bruno Tshibala a dit aux habitants de Mbuji-Mayi que l’Udps ne reconnaît pas la CENI, dans sa configuration actuelle. En d’autres termes, Etienne Tshisekedi et ses lieutenants ne sont pas concernés par les actes générés par la CENI. Comme quoi, s’il n’y a pas de  changement dans la composition et la direction de la centrale électorale, l’Udps n’irait pas aux élections ? Difficile de répondre. Tout dépend du contenu qui sera donné au dialogue. Si seulement le forum politique aura lieu. Pour l’Udps, il n’existe pas d’alternative au dialogue politique tel qu’annoncé dans l’Accord-cadre d’Addis-Abeba. Au dialogue, Bruno Tshibala a un cahier de charges qu’il va défendre. Notamment, la reconquête de l’impérium, la mise en place effective d’une nouvelle CENI et la refonte des Institutions qui ne répondent pas aux attentes de la population. Peut-être que ce sera l’occasion d’en finir avec les structures comme le Sénat, les Assemblées provinciales ainsi que les Exécutifs provinciaux arrivés fin mandat depuis plusieurs années déjà.

La Pros.       

 

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