Traque des forces négatives à l’Est : Crise de confiance entre les Fardc et la Monusco !

Jeudi 5 février 2015 - 14:04

Chat échaudé craint l’eau froide, dit l’adage. Dans l’offensive déclenchée contre les Fdlr, les Fardc ont mis la Monusco dans la contrainte de s’aligner et suivre les opérations ou de rester sur la touche. Les opérations ont démarré, ou du moins la haute hiérarchie de l’Armée a donné le feu-vert, sans daigner obtenir l’implication de la mission onusienne en amont.

Il faut dire que cette dernière a tenté de compliquer inutilement les choses en cherchant à imposer un certain nombre de préalables au Gouvernement congolais. Ces préalables ont été perçus comme une volonté affichée de contrôle et ont poussé la partie congolaise à se cabrer.

En effet, dernière un plan opérationnel visant la mise en commun des stratégies, la Monusco a voulu obtenir la remise en cause de certaines nouvelles mises en place dans la chaîne de commandement des Fardc.

Sur la base de leur liste établie unilatéralement, la Mission onusienne a déjà indexé certains généraux. Elle les considère comme indésirables. Or, ces deux généraux ont été respectivement nommés. Toute opération sur le terrain, surtout dans la traque des Fdlr, rend la collaboration avec ces officiers supérieurs incontournable.

Initié

Du côté gouvernement, on a flairé le piège onusien. Des sources proches du Haut-Commandement militaire, il revient au contraire que la Monusco ne joue pas franc-jeu dans les dossiers des deux généraux indexés. La vérité, c’est que la Monusco avait des liens suspects avec les officiers remplacés. Ces derniers semblaient désormais plus répondre de cette mission que de la République. Leur remplacement par des officiers difficilement conditionnables a dérouté la Monusco. D’où la série de caprices et la volonté de compliquer les choses qui se sont manifestées par la suite.
Les Fardc sont prêtes à toute collaboration avec la Monusco, mais dans le strict respect des règles et normes d’usage. C’est notamment le fait qu’une collaboration de ce type ne doit pas ouvrir les portes à une main mise sournoise et malicieuse sur notre système de défense.

La Congo-Kinshasa n’oubliera jamais que dans la déstabilisation du pays en 1960, sur fond d’assassinat odieux de Patrice Emery Lumumba, les forces onusiennes de l’époque avaient été des complices actives. C’est d’ailleurs par elles que s’est principalement développé et exécuté le plan de paralysie du Gouvernement légitime de Lumumba.
Moralité : dans ses différentes interventions à travers le monde, l’Onu n’a jamais été aussi neutre qu’on nous le laisse croire. Ses différentes interventions, dont celle en Rdc voici plus de 10 ans, ne sont rien qu’une commande de puissants intérêts internationaux.
Lesquels, rappelons-le, consistent le sacrifice d’un milliard de dollars l’an.
Dans la morale capitaliste qui régente notre monde, jamais les puissances d’argent ne peuvent consentir un tel sacrifice sans rien attendre en retour.
Chaque dollar dépensé est à récupérer obligatoirement. Il faut donc apprendre à regarder les manœuvres de la Monusco avec des yeux exercés et initiés.
LP

 

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