Bye bye septembre et bonjour octobre ! Les jours passent. Puis les semaines. Et enfin les mois. Toujours pas de fumée blanche du côté du Palais. Donné pour le mois du Gouvernement estampillé " Cohésion nationale", septembre appartient déjà à l’histoire. Toujours pas l’ombre du Cabinet post-concertations. Soumis à un régime hybride " mi plein exercice, mi affaires courantes ", les membres de l’équipe Matata ont même perçu leurs indemnités de sortie. Leurs dépendants aussi. Au sixième jour d’octobre, le statu quo demeure. Quant aux ministrables, ils n’en finissent pas de ronger leurs freins. Pour eux, l’expression prendre son mal en patience n’a jamais autant recouvré son sens entier que par les temps qui courent. On est là en plain dans le " Subiri " -mot swahili qui signifie endurer- cher aux Kabila. Jusqu’à quand ?
Certes, la réponse a été donnée par le Raïs en personne lorsqu’il parle d’agir avec " méthode et sans précipitation ". Donc les choses- pour le coup le nouveau Gouvernement- prendront le temps qu’elles prendront. Seulement, voilà pour ce Cabinet à venir, il y aura eu trop d’effets d’annonce. Il y aura eu aussi mécaniquement trop d’attentes. Le qualificatif "imminent " a été mangé à toutes les sauces. Rien à l’arrivée.
Qui oserait encore parier en cette matière ? Même le plus assidu des bookmakers ne mettrait le moindre kopek pour pronostiquer sur l’avènement du Gouvernement. Reste que la déjà longue attente aura fait des dégâts collatéraux. Comme par anticipation.
D’abord l’action gouvernementale prise au sens large pâtit quelque peu de cette espèce d’entre deux. Et puis, la portée politique du futur Cabinet pourrait souffrir de l’effet "non événement ". C’est un " tout ça pour ça " qui pourrait accueillir le prochain gouvernement. D’autant plus que depuis la fin des Concertations, voici presqu’un an, beaucoup d’eau a coulé sous le pont. Et la politique obéit à la loi de l’opportunité. Ni trop tôt, ni trop tard.
Alors, question à un franc symbolique : le Gouvernement de cohésion nationale tel que voulu par les "Concertateurs " arriverait-il à temps ? José NAWEJ
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