Suite à la situation d’insécurité qui règne dans le territoire de Lubero, au Nord-Kivu, la Société civile lance un appel au gouvernement afin de traquer les FDLR.
La Société civile des groupements de Tama et Itala, en territoire de Lubero (Nord-Kivu), appelle le gouvernement à lancer les opérations militaires contre les rebelles rwandais des FDLR et les Maï-Maï de l’Union des patriotes congolais pour la paix (UPCP), actifs dans la zone.
Cette structure a lancé cet appel dans un communiqué publié mardi 5 décembre 2015, à Lubero-Centre, rapporte Radio Okapi.
Selon la Société civile de ces deux localités (Tama et Itala), les opérations militaires permettront au gouvernement de mettre un terme aux multiples exactions que des hommes armés commettent contre les populations civiles.
Au début de l’année 2016, les FDLR et les Maï-Maï se sont déjà illustrés par des actes de tueries, kidnappings, viols, pillages, vols et incendies des maisons des populations civiles dans cette contrée.
Pour sa part, le commandant du secteur opérationnel du Grand Nord et des opérations Sokola 1, le général Marcel Mbangu, a assuré que les dispositions sont en train d’être, prises pour rétablir de l’ordre dans cette région menacée. Il a souligné : « Vous comprendrez que la situation traversée ici dans le territoire de Beni a pratiquement interpellé d’abord notre pays et pourquoi pas le monde. Cette situation fait que nous puissions [concentrer sur] le territoire de Ben! [...] notre effort principal. Mais les dispositions sont en train d’être prises pour essayer de remettre de l’ordre dans la partie Sud de Lubero. »
Outre l’activisme des groupes armés, les groupements de Tama et Itala sont en proie, depuis trois jours, aux tensions interethniques entre les Hutu et les Nande.
En avril dernier, des FDLR avaient tué une personne dans le territoire de Lubero, qu’ils avaient kidnappée à Kasiki, un village voisin de Mashuta.
ENVIRON 180 REBELLES FDLR CAPTURÉS
Les Forces armées de la RDC (FARDC) ont, pour rappel, arrêté, en mars 2015, environ 180 rebelles des FDLR au cours des opérations lances depuis, au début de ce mois dans le Nord-Kivu. Le porte-parole de l’armée congolaise, le général Léon-Richard Kasonga, a dressé ce bilan, sur la chaîne de télévision nationale.
Cet officier des FARDC a également indiqué que l’armée a récupéré une soixantaine d’armes collectives et individuelles au cours de ces opérations qui, selon lui, se sont déroulées dans le respect des droits de l’homme et dans le souci de protéger la population civile.
Par Stéphane ETINGA