Les habitants des villages situés dans la plaine de la Ruzizi, dans le Sud-Kivu, salue la restauration graduelle de la sécurité dans leur contrée. Selon des témoignages recueillis sur place, l’opération militaire « Kamilisha Usalama 2 », qui bénéficie de l’appui de la Monusco, a pu contrer l’action des milices locales dans cette zone.
Ce sont les Maï Maï des différentes obédiences qui insécurisaient la population dans la plaine de la Ruzizi, en particulier dans la cité de Sange, affirment des témoins. Les FARDC se sont lancées à leur poursuite depuis le déclenchement des opérations militaires Sokola 2.
Quelques Maï Maï ont fui vers Kalemie, d’autres ont pris la direction de Bujumbura, selon Jean-Paul Ombaze Lisala, commandant du commissariat de police de Sange.
« Les groupes Maï Maï et consorts qui volaient le bétail dans la plaine de la Ruzizi ont fui l’avancée de l’armée congolaise. C’est pourquoi la population est contente de ce que notre armée est en train de mener comme opération », explique cet officier de police.
Des habitants des villages situés dans la plaine de la Ruzizi ont dit à Radio Okapi leur souhait de voir les forces négatives être mises totalement hors d’état de nuire.
Les défenseurs des droits de l’homme sont aussi satisfaits du rétablissement graduel de la sécurité dans cette zone. C’est le cas d’Oscar Abedi du Centre indépendant de recherche et d’études stratégiques au Kivu (CERESKI) :
« Nous félicitons d’abord notre armée et la Monusco parce qu’avant ces opérations [militaires], nos collaborateurs récoltaient plus de dix incidents par jour qui portaient atteinte à la vie des civils et des cas d’extorsion. Mais aujourd’hui, le calme est revenu même si des cas isolés ne manquent jamais ».
Selon les officiers de l’armée congolaise basés à Sange et Kiliba, la Monusco apporte son appui aux FARDC notamment en leur fournissant de la nourriture.