Retour au bercail pour les 600 Congolais réfugiés en Centrafrique

Mercredi 5 août 2015 - 11:23

Ayant fui il y a six ans les exactions de la LRA

» Au cours des trois prochaines semaines, l’UNHCR entend rapatrier 628 réfugiés au total dans 12 vols affrétés « , a affirmé l’agence dans un communiqué.

Le Haut-commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) a également indiqué avoir déjà évacué depuis le lundi 3 août dernier par voie aérienne un premier groupe de 39 réfugiés de Zemio, dans le sud-est de la Centrafrique, vers la zone d’Ango, dans la Province Orientale.

Des avions mobilisés

A l’époque, la Lord Resistance Army (LRA) gagnait en puissance, pillant des villages, incendiant les maisons, multipliant les enlèvements et les viols et utilisant des enfants comme soldats et esclaves sexuels.

La LRA demeure présente dans la région d’Ango, mais le HCR a précisé que les réfugiés avaient affirmé préférer quitter le camp de Zemio, effrayés par la situation explosive en Centrafrique.

Quelque 2.800 Congolais qui s’étaient réfugiés en Centrafrique en 2008 et 2009 ont fui les violences dans ce pays depuis le début de la crise en 2013 et sont déjà rentrés en RDC, selon le HCR.

Ces réfugiés appartenaient à un groupe de 5 000 personnes qui a fui la RDC en 2008 et en 2009 pour échapper aux attaques du groupe rebelle ougandais de l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA), qui gagnait alors en puissance, pillant des villages et multipliant les enlèvements, les viols et l’enrôlement d’enfants comme soldats et esclaves sexuels.

Bien que la LRA, affaiblie, demeure présente dans la région d’Ango, le HCR a précisé que les réfugiés avaient affirmé préférer quitter le camp de Zemio, effrayés par la situation explosive en Centrafrique.

Quelque 2 800 Congolais qui s’étaient réfugiés en Centrafrique en 2008 et 2009 ont fui les violences dans ce pays depuis le début de la crise en 2013 et sont déjà rentrés en RDC, selon le HCR.

Situation tendue en RCA

Il faut signaler que le renversement en mars 2013 du président François Bozizé par une rébellion à dominante musulmane, la Séléka, avait plongé la Centrafrique dans la plus grave crise de son histoire depuis son indépendance en 1960, déclenchant des tueries de masse entre communautés musulmanes et chrétiennes.

En représailles aux exactions des Séléka, des milices chrétiennes anti-balaka s’en sont pris aux civils musulmans.

Des dizaines de milliers d’entre eux ont ainsi été contraints de s’exiler dans les pays voisins, notamment au Cameroun et au Tchad, pour fuir les exactions dans cette ex-colonie française.

Par Godé Kalonji Mukend

 

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