Au plan politique, la consolidation de la démocratie et le renforcement de la cohésion nationale. Telle a été l’idée maîtresse extraite, hier, dans la soirée, du discours du Chef de l’Etat, Joseph Kabila Kabange, tenu du haut de la tribune des Nations Unies, à New York. Ainsi, a-t-il également confirmé la tenue des élections locales, municipales et urbaines, selon le chronogramme annoncé par la centrale électorale congolaise, l’unique structure compétente en la matière. Toutes les dispositions ont été prises, pour la réussite du processus électoral, rassure-t-il. Au plan sécuritaire, le dialogue politique et la diplomatie sont mises à contribution pour l’anéantissement des forces négatives.
Le climat des affaires s’améliorant progressivement, il va de soi que l’attrait de nouveaux investissements secrète, de ce fait, un nouvel élan à même de créer des nombreux emplois. La RDC affiche, dorénavant, l’ambition de remporter la victoire sur la pauvreté, l’injustice et les inégalités sociales. Joseph Kabila a fait siennes, les réalisations listées dans le cadre de la stabilité du cadre macroéconomique. Taux d’inflation enviable, taux de croissance mieux classé en Afrique. De quoi se féliciter, s’il faut rappeler qu’il y a treize ans, son pays, la RD. Congo, était loin de se tenir débout. Pour ce faire, sa stabilité est aussi tributaire de l’accompagnement des partenaires. D’où, les bras restent ouverts à toutes contributions, quelle qu’en soit la hauteur. L’essentiel étant de noter que le Congo-Kinshasa négocie un nouveau tournant décisif. Routes, écoles, hôpitaux et infrastructures sont en pleine construction. L’espoir est donc permis. Mieux qu’auparavant, la RD. Congo a été au rendez-vous de la 69ème session ordinaire de l’Assemblée Générale des Nations Unies.
Du haut de la tribune, c’est un Joseph Kabila, moustachu et sûr de lui, qui a revendiqué, hier à New York, au nom de ses collègues des pays africains, la place qui revient au continent noir dans les sphères de l’Onu, plus particulièrement, au niveau du Conseil permanent de Sécurité. Il y va du bon sens, pour une structure telle que celle-là, créée naguère sur les cendres de la guerre mondiale et dont la vocation était, depuis des lustres, de ramener tous les peuples du monde au diapason de s’assurer mutuellement de la considération mutuelle et de la dignité dues aux êtres humains, sans discrimination, ni injustice, conformément à sa Charte fondatrice. Joseph Kabila a, dès le début de son allocution, circonscrit les problèmes qui secouent, actuellement, le monde autour de trois fléaux majeurs, à savoir, le terrorisme, le virus Ebola ainsi que les atteintes multiples à la paix et stabilité.
Globalement, il a dit que les Nations Unies ont l’obligation morale de les vaincre. Voilà pourquoi, a-t-il souligné, il faudrait une stratégie efficace qui, à tout le moins, nécessite une large mobilisation. Ceci permettrait, certes, de réduire les menaces qui pèsent sur l’humanité toute entière mais, surtout, de les prévenir grâce aux mesures d’anticipation les mieux pensées. A propos de la fièvre hémorragique à virus Ebola, le Chef de l’Etat congolais a remercié la communauté internationale, pour la promptitude avec laquelle, elle avait apporté son appui technique et logistique, lorsqu’il s’était à Djera, dans l’Equateur, en RD. Congo. C’est la 7ème fois qu’un tel virus subvient dans son pays, si bien qu’après toutes les vicissitudes, les experts congolais en ont tiré des leçons. Très prochainement, déclare-t-il, la RD. Congo sera prête à envoyer ses experts dans d’autres pays du monde, pour partager leur expérience. Il a annoncé, par ailleurs, que la RD. Congo ouvrira des centres de formation pluridisciplinaire qui, à son avis, seront capables aussi bien en qualité qu’en quantité, de répondre à des nombreuses préoccupations en matière de virus Ebola. Plus loin, dans son message, Kabila est revenu, à sa manière, sur l’épineuse question de la paix et de la stabilité. Il a réaffirmé, sans ambages, les engagements de la RDC, quant au respect des accords régionaux et internationaux de paix.