Le sit-in des forces politiques et sociales n’a pas vécu comme prévu par les organisateurs. Leur objectif était d’assiéger l’Ambassade des USA et la MONUSCO pour revendiquer l’organisation d’un dialogue en RD-Congo. Le régime a déployé un dispositif impressionnant des policiers armés jusqu’aux dents, depuis le dimanche 19 octobre dans la soirée, perturbant toutes les activités dans les rayons pour empêcher aux opposants de faire leur sit-in. Plusieurs personnes parmi lesquelles des paisibles passants, des vendeurs ambulants et même des membres des partis politiques ont été arrêtées par les éléments de la police sans motif. Face à ces arrestations arbitraires, les forces politiques et sociales exigent la libération immédiate de toutes les personnes arrêtées. Elles félicitent le peuple Rd-Congolais qui s’est déplacé pour prendre part à cette manifestation. Malgré l’armada policière, les forces politiques et sociales ont déposé à la MONUSCO et à l’Ambassade des USA un mémo. Elles ont entrepris la démarche similaire auprès des chancelleries accréditées en Rd-Congo. Ces opposants affirment qu’ils arrêteront leur mouvement contre la révision Constitutionnelle lorsque la MONUSCO, leur communiquera la date du début du dialogue politique conformément à l’Accord cadre d’Addis-Abeba et la résolution 2098 du Conseil de sécurité des Nations-Unies.
Ces opposants projettent de réorganiser un autre sit-in au même endroit et pour le même objet, lit-on dans leur déclaration. Ces opposants revendiquent le dialogue pour barrer la route à Joseph Kabila et sa majorité qui veulent s’éterniser au pouvoir bien que fin mandat. Via le dialogue, ces opposants vont discuter sur les questions brûlantes notamment le recadrage du processus électoral, la réforme de la CENI et l’organisation des élections dans le délai Constitutionnel.
Le pouvoir en place sera dans l’obligation de convoquer ce dialogue du fait qu’il est mis dos au mur suite aux pressions de la communauté internationale, laquelle exige l’organisation des élections dans le délai et l’établissement d’un calendrier global. Lambert Mende, au cours d’une émission diffusée sur les antennes de la RTNC, s’était prononcé favorable pour un dialogue. Vital Kamerhe n’a pas pris part au sit-in de l’opposition. Le président de l’UNC a séjourné en Europe pour des raisons de travail. Selon des sources proches à son parti, VK a regagné la capitale depuis hier tard dans la soirée.
Les autres membres des forces politiques et sociales ont pointé présent. Il s’agit de l’UDPS de Tshisekedi, le CDER de Jean Lucien, le PT de Steve Mbikayi, le MPCR de Vuemba, le PK de Mwenze Kongolo, le RDC-KML de Mbusa Nyamuisi et le FIS de Kudura Kasonga. Ce qui est vrai, il n’y avait pas une forte mobilisation à l’image de la marche du 27 septembre dernier. Kanyama a été partout pour contrer des opposants de faire leur sit-in.
YVES BUYA