Dans l’est de la RDC, une nouvelle tuerie est venue endeuiller la zone de Beni vendredi. Les corps de dix personnes ont été emmenés à la morgue de l’hôpital le plus proche, mais d’après des rescapés sur place, il pourrait y avoir entre 50 et 80 victimes. Une attaque particulièrement violente qui survient après une quinzaine de jours de relative accalmie.
Vendredi soir, l’armée congolaise continuait à chercher les corps des victimes. L’attaque a eu lieu à une dizaine de kilomètres à l’est de l’aéroport de Beni dans trois petits villages au milieu de la forêt. Ce sont les rescapés qui ont donné l’alerte hier, dans la matinée. Les survivants ont été priés de quitter la zone pour rejoindre les localités près de la nationale afin d’éviter de nouvelles victimes.
Cette fois encore, à en croire le récit des témoins, les assaillants étaient vêtus de tenues militaires et se sont d’abord fait passer pour des soldats de l’armée congolaise. Mais à partir de 16h jusqu’à la tombée de la nuit, ils se seraient mis à tuer tous ceux qui croisaient leur route : par balle, à coups de haches et de machettes.
Impuissance de l'armée
De nouveau, aucune revendication ni d’identification de leur groupe. Les assaillants sont repartis comme ils étaient venus, sans être inquiétés après avoir pillé un certain nombre de biens. Résultat : la société civile s’inquiète du manque d’efficacité de l’armée congolaise pour empêcher ces attaques. La veille de la tuerie, une patrouille de casques bleus était tombée dans une embuscade à quelques kilomètres à peine de ces villages. Mais les soldats congolais n’étaient pas partis à la recherche de ces mystérieux assaillants.
Depuis le début du mois d’octobre, la région de Beni est secouée par des attaques non revendiquées sur des civils qui ont fait plus de 100 morts en un mois. Ce nouveau massacre démontre l’impuissance des autorités à rétablir la sécurité dans une région qui s’enfonce chaque jour un peu plus.