La Monusco se fixe trois priorités pour l’année 2015. Il s’agit des opérations militaires contre les rebelles rwandais des FDLR, du développement économique de l’Est du pays et de la mise en œuvre des accords d’Addis-Abeba. Le chef de la Monusco, Martin Kobler, l’a annoncé mercredi 7 janvier lors de la conférence hebdomadaire des Nations unies à Kinshasa.
S’agissant de la traque des FDLR, Martin Kobler précise que la cible reste les combattants et non la population civile.
Le chef de la Monusco dit déplorer surtout le fait que, malgré tous les efforts consentis par le gouvernement congolais et la communauté internationale, la reddition de ce groupe armé se soit soldée par un échec:
«C’était un processus qui n’était pas crédible, qui n’était pas sincère. On a dépensé 1,6 million de dollars pour maintenir les camps [de transit des FDLR] à Kisangani [Province Orientale], à Kanyabayonga [Nord-Kivu] et Walungu [Sud-Kivu]. Ç’a produit 357 ex-combattants.»
A côté des opérations militaires contre les combattants hutus rwandais, le Représentant spécial du Secrétaire général de l’Onu en RDC place au deuxième rang des priorités de la mission le développement économique des territoires libérés dans l’Est du pays. Selon lui, cet effort doit être fourni ensemble avec le gouvernement congolais.
La mise en œuvre des accords d’Addis-Abeba a été retenue comme la 3e priorité de la mission onusienne. Il y a «la réconciliation nationale, le progrès politique, les élections, parce que la Monusco n’est pas ici pour l’éternité. Mais on peut partir seulement si on ne laisse pas un pays fragile», a souligné le Représentant spécial du Secrétaire général de l’Onu en RDC.
Pour Martin Kobler, dans le cadre de la mise en œuvre de ces accords, il est important que la Monusco se concentre sur la réforme du secteur de sécurité, afin de former une armée et une police qui pourront remplacer la Monusco après son départ.