Parmi les réseaux indisponibles figurent Facebook et Twitter qui, selon le gouvernement, ont mis de l'huile sur le feu lors des manifestations.
Interrogé par l'AFP, le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, a déclaré que "c'est une questions d'heures" avant que ces réseaux soient accessibles. "Les services des PTNTIC (Postes, télécommunications, nouvelles technologies de l'information et de la communication) vont rétablir" l'accès, a-t-il assuré.
Du 19 au 22 janvier, des troubles meurtriers (entre 27 et 42 morts, selon les sources) avaient éclaté à cause d'un projet de loi électorale qui aurait pu permettre au président Joseph Kabila de rester en poste au-delà de la fin de son mandat en 2016, alors que la Constitution lui interdit de se représenter.
Le 20 janvier, pour affaiblir la contestation, Kinshasa avait ordonné la coupure des SMS et d'internet. L'internet fixe avait été rétabli après deux jours, mais pas l'internet mobile, bloqué pour empêcher l'accès aux réseaux sociaux, ni les services SMS, moyen le moins cher pour communiquer.
Jeudi, M. Mende avait affirmé que couper les réseaux sociaux avait permis à l'Etat d'éviter une "guerre civile", ajoutant que le rétablissement de l'internet mobile et des SMS était "une question d'heures ou de jours".
Dans la nuit de vendredi à samedi, le service de SMS avait été rétabli.
La coupure des SMS et de l'internet mobile a fragilisé l'économie du pays, frappant particulièrement les petites et moyennes entreprises qui ont vu leur chiffre d'affaire baisser, leur facture de téléphone grimper et leur temps de travail augmenter.
Le retour à la normale intervient alors que le Parlement a voté, le 25 janvier, une loi électorale vidée de sa disposition la plus controversée mais qui pourrait entraîner un décalage des législatives, prévues en 2016 en même temps que la présidentielle, faisant craindre de nouvelles violences.
Une vingtaine d'associations a appelé à manifester pacifiquement le 16 février à Kinshasa pour obtenir la libération du défenseur des droits de l'Homme Christopher Ngoy, l'un des fers de lance des manifestations, détenu depuis le 21 janvier par l'agence nationale de renseignements.