Le Front populaire contre la révision constitutionnelle, une plateforme de l’opposition, dit apprécier à sa juste valeur « le geste républicain » du président nigérian sortant Goodluck Jonathan qui a accepté « de laisser animer la dialectique de la démocratie dans son pays ». Dans un point de presse tenu lundi 6 avril à Kinshasa, cette structure demande au président Joseph Kabila de suivre ce bel exemple pour que la Nation lui soit reconnaissante.
Le président nigérian Goodluck Jonathan avait perdu ; le 31 mars dernier, à la présidentielle contre l’opposant Muhammadu Buhari, un ancien général de l’armée.
« Aux grands hommes, patrie reconnaissance, dit-on. Le Front populaire exhorte la majorité au pouvoir de comprendre que dans la marche de l’histoire, le seul élément qui est permanent, c’est le peuple », a affirmé le vice-président du Front populaire contre la révision constitutionnelle, Toussaint Alonga.
Selon lui, il est indispensable d’être en harmonie avec le peuple, en dépit de flux et reflux de la vie mouvante.
« Voilà pourquoi le Front Populaire en appelle à la Majorité au pouvoir au respect du principe hégélien de la négation de négation, c’est-à-dire, la majorité d’aujourd’hui peut devenir la minorité de demain, ainsi va la démocratie », a ajouté Toussaint Alonga.
A l’aube de la fin du deuxième mandat de Joseph Kabila en décembre 2016, des voix s’élèvent déjà pour réclamer l’alternance politique pour que le chef de l’Etat ne se présente pas à la présidentielle prochaine. La Constitution congolaise limite les mandats présidentiels à deux.