La Voix des Sans Voix pour les Droits de l’Homme (VSV), qui se demande si « les contraintes externes liées à la mise en œuvre du calendrier électoral global sont une opportunité ou un obstacle à la réussite du processus électoral en RD Congo », juge « indispensable un monitoring au quotidien ».
« Toutes proportions gardées, la VSV pense qu’il est indispensable que les Congolaises et Congolais soutiennent le calendrier électoral global, mais en ouvrant grandement les yeux en vue de faire le monitoring au quotidien de la mise en œuvre dudit calendrier », explique-t-elle dans un communiqué parvenu jeudi 02 avril 2015 à Lepotentielonline.com.
Elle soutient que « le monitoring au quotidien des contraintes s’avère indispensable en vue d’en évaluer régulièrement les différentes contraintes pour savoir qui a fait quoi pour la réussite du processus électoral ou qui n’a pas fait quoi pour retarder l’organisation des scrutins prévus en temps réel ».
Tollés de protestations
Après avoir exprimé sa « satisfaction consécutivement à la publication, le 12 février 2015, du calendrier électoral global relatif à l’organisation des élections présidentielle, législatives, provinciales, urbaines, municipales et locales », la VSV rappelle que des tollés de protestations ont été enregistrés après la publication de la Feuille de route par la CENI en janvier 2014.
« Des tollés de protestations ont été enregistrés au sein de la Société civile et des Partis politiques notamment de l’opposition politique dénonçant entre autres, l’élection au suffrage universel indirect des députés provinciaux (hypothèse 1 de la Feuille de route), la proposition d’organiser les élections sénatoriales, des gouverneurs et vice-gouverneurs des provinces en 2017 (hypothèse 2 de la Feuille de route) », précise-t-elle.
De son côté, la communauté internationale a « exigé également la publication par la CENI d’un calendrier électoral global et l’organisation de l’élection présidentielle dans le délai constitutionnel ».
Avec la publication du calendrier électoral global, la VSV estime que « la CENI a entendu l’opinion publique en procédant entre autres à une révision en profondeur de sa feuille de route ».
Par conséquent, la VSV suggère que « tous les efforts doivent être focalisés sur la matérialisation de ce calendrier qui nécessite l’accompagnement de tout le monde, pour la réussite du processus électoral ».
En effet, souligne-t-elle, « la publication de ce calendrier constitue une grande opportunité susceptible de permettre à la population congolaise d’évaluer régulièrement les contraintes étalées par la CENI ».
La VSV souhaite ardemment la réussite du processus électoral dans la mesure où « le respect des droits humains et la démocratie sont intimement liés et que l’échec du processus électoral en cours en RD-Congo serait susceptible d’occasionner des violations massives des droits humains ».
Ainsi, « l’organisation de cette activité en collaboration avec la CENI est une occasion propice pour la VSV de sensibiliser ses nombreux membres des Comités Droits de l’Homme à la base (CDH/VSV), disséminés à travers les vingt-quatre (24) communes de la ville-province de Kinshasa, à l’accompagnement du processus électoral ».
« Les contraintes financières peuvent trouver des solutions appropriées »
S’agissant des contraintes financières, la VSV recommande aux institutions de la RDC de « prouver leur bonne foi pour la réussite du processus électoral en procédant entre autres, à la mise à la disposition de la CENI de tous les moyens dont elle a besoin pour la réussite du processus électoral en RD Congo ».
Tout compte fait, la VSV estime que « les contraintes financières auxquelles les institutions doivent faire face peuvent trouver des solutions appropriées à travers la réduction sensible et significative du train de vie des animateurs des institutions à tous les niveaux y compris la réduction du train de vie des mandataires publics et autres gestionnaires de la chose publique, en le faisant publiquement ».