Un mois après son arrivée au cabinet des PTT/NTIC (Postes, Téléphones, Télécommunications/Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication), le Vice-Premier ministre et ministre Thomas Luhaka a finalement décidé de prendre langue avec les structures internes à son ministère. En effet, hier lundi 05 janvier 2015, il a échangé avec les animateurs du Secrétariat général, des Services connexes et de la délégation syndicale. Plantant le décor de ces différentes activités, le successeur de TryphonKin-KieyMulumba a fait savoir à ses interlocuteurs que son souci primordial était de se mettre à leur écoute, afin de se faire sa propre religion sur les problèmes internes au ministère qu’il est appelé à piloter et de partager avec eux les opportunités de leur résolution. Thomas Luhaka a pris l’engagement de consulter régulièrement les uns et les autres en vue de favoriser la bonne marche des activités. On signale qu’il avait à ses côtés le vice-ministre EnockSebineza.
Intervenant au nom de l’administration des PTT/NTIC, le Secrétaire général par intérim a rappelé la place stratégique qu’occupe désormais ce ministère au sein du gouvernement, en sa qualité de porteur de croissance, de pourvoyeur de recettes et d’emplois. Il a signalé qu’en ce qui concerne l’exercice 2014, l’exécutif national avait assigné aux PTT/NTIC la barre de 60 milliards de francs congolais. Mais, au bout du compte, ce plafond a été largement dépassé, ce qui démontre que ce ministère prend de plus en plus les dimensions d’une régie financière.
De belles perspectives s’annoncent à travers une multitude de connexions avec l’extérieur, notamment avec de grandes organisations du secteur des postes et télécommunications.
Selon le Secrétaire général ad intérim des PTT/ NTIC, trois défis restent à relever. Le premier concerne le cadre légal, marqué par l’existence de trois lois (012, 013 et 014) en vigueur depuis 12 ans et partant largement dépassées par rapport à l’évolution technologique et juridique actuelle. Selon lui, il est plus que temps de les revisiter afin de les adapter à l’environnement du moment. A ce sujet, une panoplie d’amendements ficelés de longue date sont en souffrance dans les placards de la tutelle.
Parlant du fonctionnement de l’administration, il a déploré le caractère obsolète du cadre organique, en total déphasage avec l’évolution technologique des PTT/NTIC. Il a toutefois signalé qu’une commission ad hoc est chargée de réfléchir sur la nécessité d’adapter les structures actuelles du ministère aux réalités de l’heure. S’agissant des relations entre le ministère et l’extérieur, elles sont au beau fixe.
Reçus en second lieu, les animateurs des services annexes ont présenté un état des lieux fort préoccupant et souhaité que le nouveau ministre puisse s’impliquer dans le processus de leur réhabilitation. Il s’agit du RASCOM (Réseau des Satellites Panafricains des Télécommunications), PIDEP (Programment Intégral de Développement Postal), COPTAC (Conférence des Postes et Télécommunications en Afrique Centrale), Portail Electronique.
Dernière hôte de Thomas Luhaka, la Délégation Syndicale des PTT/NTIC s’est amenée avec un cahier de charges articulé autour des primes spécifiques dévolues aux cadres et agents de ce ministère, de l’amélioration de leurs conditions de travail et du renforcement de leurs capacités au sein d’un ministère confronté à une évolution technologique qui change au jour le jour.
L’un des points sombres soulevés par la Délégation syndicale avait trait à l’absence des bâtiments propres aux PTT/NTIC, dont le Secrétariat général continue d’être logé dans les salles de classe de l’ex-ISTA/Gombe, non loin de l’IFASIC. S’agissant du transport, le personnel avait dû se cotiser pour l’achat d’un bus qui a déjà atteint la limite d’âge. Les délégués syndicaux ont également exprimé le vœu de voir les sous-gestionnaires des crédits être proches des agents et cadres, au lieu de se cloîtrer dans leurs bureaux de Gombe.