Le chef de Bureau de la coordination de l’Onu aux affaires humanitaires en RD Congo (OCHA-RDC) par intérim, Joseph Inganj, dans une déclaration publiée, mardi 07 avril 2015 à Kinshasa, « condamne fermement les cinq attaques perpétrées durant le seul mois de mars, contre des sites abritant des personnes déplacées dans le territoire d’Irumu, en Province Orientale.
Durant ces attaques, indique-t-il, « des bandes armées ont commis de violations graves des droits humains et du droit humanitaire ». A cet effet, il « exhorte les autorités congolaises à se conformer au Droit international humanitaire auquel l’Etat congolais est soumis et qui garantie la protection des civils, y compris celle des personnes déplacées ».
Joseph Inganj souhaite que les coupables de ces attaques répondent de leurs actes. Car, explique-t-il, « les sites et camps de personnes déplacées sont des lieux protégés par le Droit international humanitaire, et, par conséquent, ne peuvent pas être la cible d’acte belliqueux ».
Cinq attaques dans un mois
Faisant partie de la population civile, les personnes déplacées doivent bénéficier de la protection accordée par le Droit international humanitaire. Selon Joseph Inganj, « depuis le début de l’année, le territoire d’Irumu vit un climat délétère inquiétant, tant pour les civils que pour les organisations humanitaires qui apportent aide et assistance à des milliers de civils »
.La Province Orientale a connu, au total, cinq attaques contre des sites abritant des personnes déplacées durant le seul mois de mars.
Le 31 mars 2015, des présumés miliciens avaient attaqué le site spontané de « Geti Etat », situé à 60 Km au sud de Bunia. « Dans la nuit du 27 au 28 mars, des miliciens ont attaqué le site de Mulangi (3 Km à l’Ouest de Geti), où ils ont torturé cinq personnes, blessé trois autres et emporté leurs effets », rapporte le communiqué d’Ocha-RDC.
« Le 18 mars, des hommes armés ont fait deux incursions dans les sites de Geti Etat et Geti Mission, où ils ont, ente autres, dépouillé de nombreuses personnes. Dans la nuit du 08 au 09 mars, c’est le site de Lagabo (30 Km au sud de Bunia) qui a été ciblé. Deux femmes y ont été violées », ajoute-t-il.