Un mouvement des populations signalé.
D’après une source humanitaire au Nord-Kivu, la ville de Beni et ses environs demeurent sous un climat de terreur à cause de l’enchainement des tueries et autres attaques meurtrières de ces derniers jours.
Ainsi, au cours de la semaine écoulée, ce sont environ 25 personnes qui ont été tuées durant les nuits du 29 au 30 octobre et du 1er au 2 novembre. Ces évènements ont poussé les autorités locales à décréter, le 3 novembre, un couvre-feu de 18h30′ à 6 heures du matin.
Ces attaques ont entraîné quelques manifestations de mécontentement. Ces tueries s’ajoutent à la longue liste des évènements qui endeuillent le Territoire de Beni depuis le début du mois d’octobre. Dans un communiqué daté du 3 novembre, la mission onusienne a annoncé son intention d’augmenter sa présence militaire dans la zone.
Les mouvements de populations dans la foulée de ces deux dernières attaques demeurent relativement faibles. Le nord du Territoire de Walikale a également enregistré, durant la dernière semaine d’octobre, une série d’affrontements entre l’Armée congolaise et les groupes armés de la zone.
Des pluies diluviennes ayant causé des pertes en vie humaine et des dégâts matériels, se sont abattues entre les 25 et 26 octobre sur la ville de Beni et dans la zone de Masereka, en Territoire de Lubero.
Les combattants ougandais de l’ADF sont une menace pour la population civile de Beni et ses environs. Lors de son intervention du haut de la tribune du Conseil de sécurité des Nations Unies, le chef de la Monusco, l’Allemand Martin Kobler avait mis en garde contre les agissements des Forces Démocratiques Alliées (ADF).
» Contre ces forces, seule une action ferme est efficace et permettra de restaurer la confiance de la population à l’égard des Forces Armées (congolaises) et de la Mission des Nations Unies (MONUSCO) « , a assuré M. Kobler. » Les opérations conjointes des Forces Armées et de la Mission contre ce groupe sont le seul moyen de mettre fin au fléau de la terreur « , a-t-il-dit.
Godé Kalonji Mukendi