Projets culturels : Après New York, Angel Kaba ouvre bientôt une école de danse à Kinshasa

Mercredi 7 janvier 2015 - 12:02

Comment vous est venue cette envie de faire de la danse ?
Ma mère qui est Antillaise de la Martinique dansait déjà dès son plus jeune âge. Lorsqu’elle a découvert en moi, les mêmes allures, elle m’a inscrit à la danse classique et j’ai continué mon chemin en m’intéressant à d’autres styles de danse.Je pratique donc cette discipline depuis plus de 20 ans et j’en vis professionnellement depuis 7 ans à Bruxelles en Belgique.
Pouvez-vous nous parler de l’atmosphère qui règne dans le milieu de la danse en Belgique ?
Comme partout, rien n’est facile dans le milieu artistique.La danse contemporaine en Belgique a une renommée mondiale de qualité. Pour ce qui est des danses urbaines, je dirais qu’il y a beaucoup de talents pour un si petit pays. J’y ai créé ma compagnie Contre-Tendance et j’évolue à mon niveau comme je le souhaite. Donc, je ne vais pas me plaindre.
Dans quelles catégories de danse pourrions-nous classer ce que vous faites ?
Je déteste me mettre dans une catégorie ! Je suis une artiste pluridisciplinaire et une vraie amoureuse de l’art au sens large.J’enseigne pourtant la danse Hip Hop. Car, je me sens proche de cette culture et tellement loin à la fois. En tant que chorégraphe, je suis ouverte à tout. Dans mes spectacles, je m’inspire de tout ce qui me parle et me fait rêver.
Cie Junior Contre Tendance est accrochant comme nom,… parlez-nous du fonctionnement de la compagnie Contre-Tendance Junior ?

A Bruxelles, ils assistent aux cours (ouverts à tous), dispensés dans le cadre de la compagnie. A côté de cela, en plus de l’école, ils ont pas mal de répétitions pour préparer des shows, concours, spectacles… Ils ont la chance de voyager pas mal également (New York, Paris, Amsterdam, Londres…). Je veille à ce qu’ils gardent les pieds sur terre et restent sur le droit chemin. Ce qui n’est pas toujours facile pour leur âge.
Avez-vous des échos du milieu de la danse en Afrique ?
Je fais mes recherches. C’est comme cela que je suis tombée sur vote site. Je connais le travail du danseur chorégraphe Faustin Linyekula et sa compagnie basée à Kisangani, dans la Province Orientale. Je m’intéresse aux danses afro-urbaines de la Côte d’Ivoire, du Ghana, du Nigéria…
J’ai également suivis le talent en danse urbaines au Congo /Kinshasa via le concours Vodacom Kata Dance sur internet. D’ailleurs, j’en profite pour lancer ma candidature pour être pourquoi pas faire partie des membres du jury pour la saison prochaine !!!

Avez-vous déjà participé à de grands événements dans certains pays d’Afrique ?
J’ai présenté un spectacle en 2010, en tant que chorégraphe et danseuse au Centre Wallonie Bruxelles de Kinshasa, à l’occasion du cinquantenaire d’indépendance et en 2001, j’ai participé au concours international Miss Malaïka, au Zimbabwe aux côtés d’Awilo, Papa Wemba,… Ce programme était suivi par 300 millions de spectateurs à travers le monde. J’ai aussi collaboré avec Magic System, Salif Keita et Koffi Olomide. Mais je serai ravie de participer à d’autres grands évènements au Congo et pourquoi pas en Afrique du Sud.
Avez-vous des projets de danse pour la Rd-Congo ?
Déjà, je serai ravie de participer à un projet dans mon pays. Mais, tout va se négocier en fonction des disponibilités et possibilités.Mon projet le plus ardent, je souhaite continuer le travail que je fais au sein de ma Compagnie Contre-Tendance, qui sont production-Management et développement artistique. Mon objectif est d’installer mon activité autour de 3 villes, à savoir Bruxelles, New-York et Kinshasa. Le projet est en cours. Pour l’instant, je suis à New-York. La prochaine étape est la Rd-Congo. Je ne souhaite pas ouvrir d’école de danse en Europe. C’est serait un rêve de le faire en Afrique.

(Onassis Mutombo)