Répondant à l’appel des forces politiques et sociales, les Kinoises et Kinois n’ont pas pu participer au sit-in programmé hier lundi 20 octobre 2014 sur l’avenue des aviateurs devant l’Ambassade des Etats Unis d’Amérique et le siège de la Monusco.
Le samedi 18 octobre, l’hôtel de ville de Kinshasa, qui avait été saisi conformément à la loi depuis le 7 octobre 2014, diffusait dans l’après midi une information interdisant la manifestation tandis que des lettres étaient déposées tard dans la soirée dans ce sens à la permanence de l’UDPS.
L’hôtel de ville a interdit la manifestation au motif que le regroupement n’était pas enregistré au ministère de l’intérieur. Et pourtant, le gouverneur a déjà eu à faire aux mêmes forces politiques afin d’échanger autour des situations similaires.
A titre illustratif, la récente marche des forces politiques et sociales du 27 septembre 2014. Il convient tout de même de rappeler que la loi ne reconnait pas expressément au gouverneur de province ou à une quelque autorité d’autoriser ou d’interdire, sans motif légal, une manifestation.
Les organisateurs en informent simplement l’Autorité qui prend acte. Le pouvoir en place a déployé un dispositif policier impressionnant depuis le dimanche 19 octobre dans la soirée, perturbant toutes les activités dans le rayon.
Plusieurs personnes parmi lesquelles de paisibles passants, des vendeurs et même des membres des partis politiques signataires concernés ont été arrêtés ; leurs marchandises ainsi que leurs biens ont été confisqués. Ceux qui avaient appelé à ce sit-in dénoncent des arrestations arbitraires et exigent la libération immédiate de toutes les personnes arrêtées. Les memos ont été déposés à la Monusco et à l’Ambassade des USA.
Les organisateurs se disent déterminés à réorganiser ce sit-in au même endroit et pour le même objet. Les forces politiques et sociales espèrent attirer l’attention du représentant spécial du secrétaire général des Nations-Unies et les signataires de l’Accord Cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la RD Congo et la région signé le 24 février 2013 ainsi que la résolution 2098 du Conseil de sécurité de Nations -Unies.
L’église Catholique, les associations de défense des droits humains et les partis politiques ont organisé à travers le pays des manifestations publiques pacifiques en vue de rétablir la vérité des urnes. Ces manifestations pacifiques ont été réprimées avec une extrême violence. Pour mettre fin à la crise, la communauté international a signé l’Accord-cadre D’Abeba et la résolution 2098(2013).
La résistance des Congolaises et congolais réunis au sein des partis politiques de l’opposition , la société civile et les forces sociales relayées par la communauté internationale dont l’appel au bon sens n’a nullement infléchi Kabila dans sa détermination à réviser les dispositions constitutionnelles pour son maintien à tout prix au pouvoir.
Julie MUADI