Troisième jour du dialogue. La journée, du mercredi a été consacrée au débat général autour de trois options, présentées la veille par le président de la Céni, la Majorité et l’opposition ont fait semblant d’étaler leurs divergences sans vraiment se contredire.
Les travaux du dialogue national se sont poursuivis hier mercredi 7 septembre à la Cité de l’Union africaine. Les participants étaient appelés à débattre sur les trois pistes de solutions proposées par la CENI, à savoir l’application du fichier électoral actuel qui est jugé corrompu, infecté et inadapté; la révision du fichier électoral en y intégrant les nouveaux majeurs et les Congolais de la diaspora et la refonte totale du fichier électoral actuel endéans 16 mois et 1 jour.
Au cours de la séance à huis clos, les participants ont entendu l’expert en matière électorale venu éclairer la lanterne de l’assemblée sur l’option à considérer compte tenu de la délicatesse de la question. Il s’agit de M. Jérôme Bonso de la Ligue nationale pour des élections libres et transparences (LINELIT).
Dans son intervention, Jérôme Bonso a fait savoir que l’utilisation du fichier électoral actuel pose problème. La non-révision risque de faire revivre à la République des problèmes connus en 2011. Aussi a-t-il postulé pour l’option une refonte totale du fichier électoral.
Au sortir de la salle, les travaux se déroulent toujours à huis clos, les représentants des composantes se sont confiés aux professionnels des médias.
Pour Léonard She Okitundu de la Majorité présidentielle, la tendance générale qui se dégage, pour sa composante, est la refonte totale du fi- chier électoral. Car, a-t-il argumenté, il importe d’organiser des élections pour sauver les 41 millions d’électeurs. Estimant que vouloir travailler sur base du fichier actuel équivaudrait à sacrifier au moins 17 millions d’électeurs dont les nouveaux majeurs et les Congolais de la diaspora.
Dans le camp de l’Opposition, Jean-Lucien Bussa a exigé le respect de la Constitution, de la Résolution 2277 ainsi, que des préalables tels qu’exigés par l’opposition politique. Il a fait savoir que les débats doivent se poursuivre pour entendre le gouvernement sur des questions de sécurisation des élections ainsi que des personnes, du budget, des mesures de décrispation politique. La CENI est revenue à la charge pour exposer autour du calendrier électoral.
Vital Kamerhe a abondé dans le même sens. «Au-delà de la date du 19 décembre, nous avons encore 120 jours pour organiser les élections. Mais l’opposition ne s’est pas encore prononcée là-dessus en attendant des explications du gouvernement et de la CENI », a-t-il nuancé.
Somme toute, les participants ont convenu de discuter de trois options au sein des commissions thématiques qui seront mises sur pied au terme de l’épuisement de l’ordre du jour initialement établi.
M.M.