Revue de presse du mercredi 18 février 2015
Le Potentiel s’intéresse à la course pour la prochaine présidentielle en RDC. Les jeux sont ouverts pour 2016, autant pour la Majorité que pour l’Opposition, écrit le journal qui rappelle que le 27 novembre 2016, le peuple congolais sera appelé à élire son nouveau président de la République.
Mais, qui portera l’étendard de l’un ou l’autre camp à la prochaine présidentielle ?, s’interroge le quotidien.
Si dans l’Opposition, rien ne s’est encore dessiné, dans la Majorité, par contre, les langues sont lourdes, relève Le Potentiel.
Le journal observe que dans les deux familles politiques, on ne jure que par des élections mais personne, apparemment, ne paraît prêt à affronter la réalité des urnes.
Le confrère comprend que l’hypothèse d’une absence de Joseph Kabila à la prochaine présidentielle démobilise et fragilise les rangs dans la majorité. Mais, indique-t-il, si l’avenir de la plateforme passe par là, il y a lieu d’engager courageusement la réflexion dans ce sens.
Élections également à la Une du Phare. Le journal prévient l’opposition congolaise contre d’éventuelles fraudes lors de prochaines élections.
C’est bien beau d’accuser le pouvoir en place de vouloir rééditer, en 2015 et 2016, le feuilleton des tripatouillages des résultats. Mais quelles sont les dispositions arrêtées par l’Opposition pour positionner les témoins de ses candidats dans tous les bureaux de vote et dépouillement et les mettre à l’abri des offres financières de l’autre camp ?, s’interroge le confrère.
Si les témoins des candidats de l’Opposition brillent par leur absentéisme dans des sites de vote et de dépouillement et, surtout, s’ils succombent à la tentation de se laisser corrompre, prévient le journal, l’alternance au pouvoir tant espérée risque de se transformer en amère déception.
Le Phare rappelle qu’en 2006 puis en 2011, l’opposition s’était plainte d’avoir été victime notamment de l’enrôlement de mineurs d’âge, de militaires, de policiers et d’expatriés, de la mise en circulation des bulletins de vote parallèles, de l’entretien des bureaux de vote fictifs, du bourrage des urnes avec des bulletins de vote préalablement cochés, de la falsification des procès-verbaux de dépouillement, de la corruption des témoins.
Dans son édito du jour, Forum des As revient sur l’éternel débat autour de la souveraineté d’un Etat face à des critiques des personnalités et pays étrangers.
L’actuel procès en lèse-souveraineté intenté contre certaines chancelleries est aussi vieux que le Congo indépendant, note le confrère qui rappelle que de Lumumba à Kabila fils en passant par Mobutu et Mzee, l’ingérence dans les affaires congolaises est ce grief qui traverse et transcende tous les régimes.
Habitués du fait, les Congolais d’avant-hier, d’hier et même d’aujourd’hui connaissent par cœur la chronique de ce procès récurrent. Dans le rôle du plaignant, le pouvoir congolais. Dans celui de l’accusé certains pays qui, en terre congolaise, ont comme ” vocation ” à incarner la communauté internationale, résume Forum des As.
Mais le quotidien s’interroge : comment s’assumer souverain et assumer sa souveraineté si depuis 1960, la classe politique quémande alternativement l’onction auprès des mêmes pays que l’on accuse d’ingérence ?
Dans les colonnes de La Prospérité de ce jeudi, on peut lire cet article sur la mort d’une étudiante de l’Université protestante du Congo (UPC) à l’hôpital du Cinquantenaire à Kinshasa.
Informés de la mort de leur collègue, les étudiants de l’UPC sont descendus dans la rue. Ces étudiants ont été surpris d’apprendre que leur collègue, Julieta Firmino, de nationalité angolaise, étudiante en troisième Graduat à la Faculté de droit et épouse d’un diplomate est morte dans des circonstances non encore élucidées à ce jour, écrit le journal.
Conduite samedi pour une consultation à l’hôpital du Cinquantenaire, relate La Prospérité, elle s’est retrouvée dans la civière acheminée à la clinique Ngaliema le dimanche vers deux heures du matin en état d’inertie.
Et, la question qui est passée sur toutes les lèvres est celle de savoir pourquoi un si grand hôpital pouvait présenter des insuffisances alors qu’elle est vantée de meilleure en RD Congo ?
Le journal indique que le ministre de la Santé, Félix Kabange, s’est rendu à l’hôpital où est décédé l’étudiante. Il a promis de saisir la justice afin de sanctionner les coupables.