Le président du Sénat encourage les auditions des services de sécurité par les commissions parlementaires

Mercredi 8 octobre 2014 - 13:03

Le président du Sénat a déclaré, hier mardi, qu’il adhère à l’idée des auditions régulières des services de sécurité par les commissions parlementaires, telle que recommandée par les participants aux travaux du séminaire sur le contrôle parlementaire des systèmes de sécurité. Léon Kengo wa Dondo a fait cette déclaration dans son discours de clôture des travaux de ce séminaire organisé du 6 au 7 octobre dernier à Kinshasa, au Palais du peuple, siège du parlement de la RD Congo.

De son avis, ce séminaire a permis aux participants de comprendre la nécessité du contrôle parlementaire des systèmes de sécurité, dont le but est de réduire les obstacles à l’action des élus du peuple concernant les secrets d’Etat et les secrets de défense et de trouver l’équilibre entre  » la consolidarité et la transparence démocratique  » dans les pays de l’espace francophone.

Dans son message, l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) a, pour sa part, justifié son soutien à ce séminaire par le rôle que les parlements jouent dans le processus de la réforme des systèmes de sécurité à travers leur fonction de supervision et de contrôle des organes de défense et de sécurité, ainsi que des budgets qui sont alloués à ces organes.

A cet égard, l’OIF s’est associée à plusieurs parlements nationaux pour favoriser le contrôle parlementaire des systèmes de sécurité.

De même, l’OIF s’appuie sur l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF) qui conduit des actions de coopération interparlementaire en direction des parlementaires francophones.

En matière de réforme des systèmes de sécurité, comme dans d’autres secteurs d’interventions tels que l’appui aux processus électoraux, l’OIF et l’APF ont mis sur pied un partenariat dynamique, pragmatique et profitable aux pays du Sud dans le processus de consolidation de la vie démographique.

Cette expérience a donné des résultats encourageants, mais des défis restent à relever, quant à l’approfondissement et à l’accélération de la mise en œuvre de la gouvernance des systèmes de sécurité. L’OIF et l’APF devraient donc poursuivre ces efforts concertés en privilégiant des synergies avec d’autres organisations internationales et des Etats agissant à titre bilatéral.

Dans cette perspective, la priorité sera donnée aux formations de renforcement des capacités parlementaires, qu’il s’agisse de l’appui à la tenue des rencontres d’échanges de pratiques positives, à la participation des ressources personnelles des parlements du Sud, aux stages techniques ou du partage et la circulation de l’information utile à la consolidation du savoir-faire en matière de supervision des appareils de sécurité.

Néanmoins, toute initiative entreprise en faveur des parlements nationaux dans les réformes des systèmes de sécurité ne saurait aboutir sans une volonté forte des autorités nationales.

C’est pourquoi, pour l’OIF et l’APF, la réforme des systèmes de sécurité doit être un processus impulsé et commandé de l’intérieur.

Par Marcel Tshishiku

 

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