Portrait: Doudou Mbemba peint les réalités congolaises

Jeudi 1 octobre 2015 - 08:47

A travers certaines de ses toiles, Doudou Mbemba rend hommage à la femme congolaise, mère nourricière d’une société en crise multiforme. Les Ateliers Hana Jadot en partenariat avec Pullman Grand Hôtel organisent du 3 au 31 octobre 2015 une exposition des peintures à l’honneur de cet artiste peintre congolais évoluant à Kinshasa.

D’après le peintre Doudou Mbemba, il exprime sur une dizaine de toiles. Celles-ci gravitent sur le plan thématique sur les réalités congolaises. Il peint les difficultés de transport, des scènes du marché, … bref un reportage pictural sur la RDCongo.

A travers certaines de ses toiles, Doudou Mbemba rend hommage à la femme congolaise, mère nourricière d’une société en crise multiforme. La société congolaise a battu un record de 16 ans de transition, une performance qui a permis aux Congolais de serrer la ceinture aux prises de plusieurs Péripéties sociales et économiques. Et face à tout cela, la femme s’est retrouvée sur plusieurs fronts en vue de compenser les difficultés salariales de son conjoint. Ce dernier sous payé, cette condition a poussé la conjointe à gagner les étables du marché pour écouler ses marchandises. Cette contribution de la femme congolaise à bouter la crise en dehors de son foyer à inspirer aussi des jeunes gens à la débrouille.

Des métiers divers ont vu le jour à Kinshasa pour contourner la crise de l’emploi. Cette page douloureuse de la RD Congo a inspiré donc le peintre qui, par sa peinture, en a réalisé des fresques. Sur le plan artistique, le peintre évolue dans le réalisme, il peint souvent des personnages groupés en mutation. Il plante des scènes d’ambiance, d’espoir et la quête de la survie qui conduit les démarches habituelles des Congolais.

Doudou Mbemba est un jeune qui a évolué à l’ombre des quelques grands noms des arts plastiques de la RD Congo, dont les peintres de renommée, comme Roger Botembe, Dikisongele, feu Daniel Kambere et autres Matemo. Ces noms de la peinture congolaise lui sont familiers dans la mesure où il a partagé le même environnement de travail avec eux aux ateliers Botembe à Lingwala.

(Saint Hervé M’Buy)