Pionnier du défilé de mode et de l’élection Miss en RD Congo

Jeudi 1 octobre 2015 - 08:49

Le Festival A octroie le « Prix d’immortalité » à Maître Taureau

Vue du prix honorifique dédié à Maître Taureau

Le « Festival A » a octroyé samedi, le prix d’Immortalité, prix du Droit au doyen Ngombe Baseko Maître Taureau, pour « ses loyaux services rendus pour l’épanouissement du mannequinat et du stylisme en RD Congo ». C’était à l’occasion de la 2ème édition en soirée populaire organisée place du parking Palm Beach à la Gombe, avec le concours de partenaires. Le coordonnateur de la manifestation, Maudry Katende a expliqué la motivation des responsables du Festival A. « Pour le cours des dernières années, vous avez montré un engagement particulièrement prononcé dans la promotion du mouvement « Miss Zaïre », et une implication dans vos autres responsabilités qui méritent d’être soulignée », a-t-il relevé. La soirée a connu d’autres moments forts : le défilé de mode, le concours des mannequins et la consécration des trophées de mérite.

Quid de la Fondation Maître Taureau

A quatre-vingt-treize (93) ans d’âge, Maître Taureau a passé soixante-neuf (69) ans de pratique culturelle. Le public l’a appelé fièrement « Bibliothèque vivante de l’histoire de Kinshasa », «Baobab de la culture congolaise ». Cela se justifie notamment à travers de nombreux titres honorifiques dont celui de « Dignitaire d’Etat » et d’« Ambassadeur universel pour la paix ».

Il était parmi les meilleurs danseurs du pays, avait une école de danse et enseignait cette discipline artistique aux jeunes. Il jouit du prestige historique de pionnier de l’organisation des manifestations populaires, des soirées culturelles, du défilé de mode et du concours Miss Congo. En 1969, alors qu’il accompagnait à Miami aux USA la miss congolaise Kalonda Tavarès et sa dauphine à l’élection Miss monde, Mme Taureau avait reçu des félicitations du Vice-président de l’Organisation internationale Miss monde. ‘’Je suis un homme qui a beaucoup fait pour la culture de mon pays’’, réitère-il.

Début décennie 2000, le Doyen s’est focalisé dans l’encadrement et la prise en charge des personnes vulnérables dont les orphelins, les veuves, les personnes vivant avec handicap, les filles-mères, etc. Et cela, à travers le Fondation qui porte son nom. Celle-ci est porteuse, voilà une année, d’une personnalité juridique et entend s’implanter sur toute l’étendue de la République, partant de Kinshasa et de Bolobo. En effet, la cité Bolobo est située dans le district du Plateau, le territoire portant le même nom. Cette entité s’étend le long du fleuve Congo, et doit sa renommée notamment aux activités portuaires dont de nombreux voyageurs rendent témoignage.
Depuis 2009, le Doyen attend, non sans intérêt, la finalisation d’un programme de grand hommage officiel dû à un vivant. Le ministre de la Culture et des Arts d’alors, Esdras Kambale qui en a donné le ton, s’est adressé en ces termes au Premier ministre Adolphe Muzito : « Excellence, J’ai l’honneur de porter à votre connaissance que le Ministère de la Culture et des Arts a pris l’initiative d’organiser une cérémonie officielle de Grand hommage à François Ngombe Baseko alias Me Taureau, l’une des figures de proue de la culture congolaise, en vie, âgé de 87 ans. Il est, par ailleurs, l’un de nos pionniers dans le domaine des arts scéniques, aux côtés de Wendo Kolosoy, Bowane et autres. Cette activité vise à reconnaître les mérites d’un homme qui a su travailler plus de cinquante ans à la promotion de l’identité culturelle de notre pays. (…) « Kinshasa le 09 juin 2009, Réf243/cab/min/ca/2009 ».

(Payne)