Le ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU), Théophile Mbemba di Luyindi a ouvert hier mardi 22 septembre l’atelier sur la formation des formateurs dans l’encadrement des travaux de fin de cycle. Objectif : améliorer les capacités des enseignants chercheurs dans la définition, la planification, le suivi et l’évaluation d’une activité de recherche.
Le ministre de l’ESU a, dans son message, déclaré que l’amélioration de la qualité de la formation passe par la formation continue des formateurs. Cette disposition, a-t-il souligné, sera appuyée davantage dans la « Lettre politique éducative » qui sera édictée dans les prochains jours et dans laquelle l’accent sera mis sur la question enseignante.
« Améliorer les capacités des formateurs constitue la meilleure garantie de former la relève et de mettre sur le marché de l’emploi des ressources humaines compétentes et qualifiées », a affirmé à ce propos le ministre Mbemba, convaincu du rôle de la formation comme moteur de la productivité de la RDC.
Par ailleurs, le ministre Théophile Mbemba a rappelé que l’encadrement des travaux de mémoire ou des thèses constitue une responsabilité professionnelle complexe pour les directeurs. « La situation actuelle au niveau de l’encadrement des travaux de fin de cycle universitaire est préoccupante d’autant plus qu’il s’observe un manque d’intérêt des directeurs de mémoires qui confient la charge du suivi des travaux aux assistants qui sont, dans la plupart de cas, inexpérimentés ", déplore le ministre.
INTERET DE MEMOIRE
Pour le ministre Théophile Mbemba, la mémoire vise, notamment l’acquisition des habilités intellectuelles nécessaires à l’élaboration d’une problématique et à la proposition des pistes de solution par l’étudiant.
Selon le patron de l’ESU, ce dernier ne doit pas s’attendre à ce que son directeur effectue cette démarche pour lui, parce qu’il ne fait que l’accompagner
Le numéro un de l’ESU s’est dit satisfait de constater que ce projet s’est assigné les mêmes objectifs qu’une des priorités stratégiques de son ministère à savoir : l’amélioration de la qualité de la formation et la revitalisation de la recherche
A cette occasion, il a salué les délégations venues du Congo-Brazzaville et du Gabon. Il a émis les vœux de voir les conclusions des travaux , renforcées davantage des formateurs, au bénéfice des jeunes chercheurs de trois pays et du développement de leur Région.
Le recteur de l’Université de Kinshasa, le Prof Jean-Berchmans Labana Lasay’Abar a souligné que des lacunes dans la direction des travaux de fin d’études, de mémoire, de DES et de thèses de doctorat sont à la base de la conception du Projet de formation des formateurs. Les activités, dit-il, gravitent autour de deux axes. Il s’agit des séminaires internes et régionaux.
Concernant les séminaires internes, le recteur de l’UNIKIN précise qu’il est prévu que chaque partenaire organise, en son sein des sessions sur des sujets de mémoires en cours.
Par contre, les séminaires régionaux sont organisés, tour à tour, par les trois universités partenaires (UNIKIN, Université Marien Ngouabi, Université des Sciences et techniques de Masuku de Franceville).
Ce projet sous-régional a été initié par l’Agence Universitaire de la francophonie(AUF), organisant la formation des formateurs dans l’encadrement des mémoires suite à l’insuffisance constatée dans les universités de ces trois pays notamment au niveau des masters.
Le premier séminaire régional s’est déroulé à Masuku (Gabon), du 11 au 14 novembre 2014. Il a eu comme thème : Projet de recherche. Dix délégués de l’UNIKIN y avaient pris part.
Le deuxième séminaire régional qui se tient à Kinshasa du 22 au 24 septembre a retenu comme thème : Production et traitement des données. Une trentaine de personnes y participe. Il regroupe sans doute le Gabon, le Congo-Brazza et la RDC. Alfred LUKAMBIL