On en sait plus désormais : Francophonie ; Kabila dit non à la candidature de l’UDPS !

Vendredi 31 octobre 2014 - 10:01

A quelques semaines de la tenue du sommet de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) à Dakar, soit en novembre prochain, le président de la République Joseph Kabila devra céder à son homologue sénégalais, Macky Sall, le flambeau de la présidence de cette institution internationale ayant en partage la langue française. Il sied de rappeler que le président Sassou mène une lutte acharnée pour le triomphe de la candidature de l’ambassadeur de Congo-Brazza en France, Henri Lopès, au Secrétariat général de la Francophonie.

 

Le président Macky Sall est ainsi attendu les 31 octobre et 1er novembre en visite de travail à Oyo, fief du président congolais Denis Sassou Nguesso. Il attend de son homologue congolais la confirmation du choix de son poulain au Secrétariat général de l’Organisation internationale de la francophonie.

 

Pendant ce temps, les dés sont jetés sur le sort du candidat autoproclamé de la République Démocratique du Congo au secrétariat général de l’OIF. Le neurologue et ancien ministre, le belgo-congolais Tharcisse Loseke, fait le pied de grue depuis le mois d’août dernier à la primature en vue d’obtenir officiellement le parrainage du gouvernement de Kinshasa.

 

Peine perdue.

Kinshasa ne lui a pas donné son quitus. On suppute à ce propos que la candidature de Loseke s’est manifestée bien tard. Et en tant que président en exercice de l’OIF, Kabila se doit de favoriser le consensus, pas de présenter un candidat de plus, apprend-on.

 

C’est dire que le soutien de Tshisekedi n’aura pas permis à ce cadre de l’UDPS de présenter sa candidature à la présidence de l’OIF.

 

De bonnes sources, il nous revient d’apprendre que le président Kabila, pour l’intérêt de la sous-région de l’Afrique centrale, aurait jeté son dévolu sur le Congolais de Brazzaville Henri Lopès. Reçu à la mi-octobre au palais de l’avenue Senghor, à Dakar, l’écrivain et ambassadeur du Congo en France, qui était porteur d’un message de Sassou à Macky Sall, a reçu de ce dernier des assurances fermes dans ce sens.

 

Reste que le vote des chefs d’Etat et des délégations des pays membres de l’OIF, qui se réuniront fin novembre dans la capitale sénégalaise, sera en principe secret.

 

Quand Alain Juppé se démarque

 

Pendant que les Africains se battent pour une candidature unique, le maire de Bordeaux Alain Juppé, par ailleurs, candidat à la candidature de l’UMP pour la présidentielle française de 2017, ne cache pas qu’il verrait bien la Canadienne Michaëlle Jean succéder à Abdou Diouf. C’est ce qu’il a confié à ce dernier lors d’un entretien, en septembre. Les bonnes relations entre Juppé et Jean remontent à 2005, lorsque le premier, après ses ennuis judiciaires, s’était brièvement « exilé » au Québec.

 

Mais, ce soutien est purement symbolique et ne compense pas les réserves affichées par une partie de l’exécutif français à l’égard de l’ex-gouverneur générale. Annick Girardin, la Secrétaire d’Etat chargée du Développement et de la Francophonie, se montre la plus réticente : députée de Saint-Pierre –et- Miquelon, petit archipel au large du géant canadien, elle est particulièrement allergique à la volonté de ce dernier. Nul doute que l’OIF figurera au menu des entretiens qu’aura François Hollande du 2 au 4 novembre au Canada, lors de sa visite d’Etat.

LP

 

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