C’est sous une pluie battante que le président des FONUS (Forces Novatrices pour l’Union et la Solidarité), Joseph Olenghankoy s’est pointé le vendredi 06 mars 2015 à 15 heures au cabinet du Procureur Général de la République, sis au 2ème niveau du building INSS, dans la commune de la Gombe.
Cet enfant terrible de la défunte «Union Sacrée de l’Opposition» des années Mobutu, y est allé confirmer les charges portées contre le président de la République dans sa plainte du 12 février 2015.
Soumis à un long interrogatoire de près de 5 heures, Olenghankoy, indique-t-on, a réitéré les accusations de haute trahison, violations massives des droits de l’homme et crimes contre l’humanité dont se serait rendu coupable Joseph Kabila pendant des manifestations contre la loi électorale et le glissement des mandats au-delà de 2016.
A l’issue de l’audience, le patron du Fonus a déclaré faire confiance à la justice pour que le droit soit réellement dit, afin que les bavures commises pendant les manifestations contre la loi électorale ne restent pas impunies.
Le Parquet Général de la République attend de lui de preuves suffisantes dans les dix jours pour faire avancer le dossier.
Olenghankoy s’est engagé à réunir lesdites preuves qu’il entend récolter auprès des victimes du 19,20 et 21 janvier 2015.
Concernant le bilan de ces manifestations, Human Right Watch avait fait état de plus de 40 morts tandis que le bilan officiel s’était arrêté à 27..
Dans ladite plainte, l’auteur menace de saisir les instances internationales dans l’hypothèse où le Parquet Général de la République tergiversait dans la conduite des enquêtes.
ERIC WEMBA