Depuis plus ou moins 2 semaines, les députés nationaux attendent que le ministre délégué aux Finances se présente à l’Assemblée nationale pour répondre à une motion de défiance initiée contre lui par leurs collègues membres de l’Opposition politique.
Lors de la 1ère séance programmée à cet effet conformément au Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, le bureau de cette chambre législative avait, par l’entremise de son président, expliqué que le ministre délégué aux Finances était allé à l’extérieur du pays en mission de service. Patrice Kitebi est effectivement revenu dans la capitale congolaise, siège des institutions de la République, après cette mission.
Le comble est qu’aujourd’hui encore, l’opinion apprend que le ministre va accompagner le Premier ministre dans une autre mission.
Les mêmes causes produisant les mêmes effets, Patrice Kitebi ne pourrait probablement pas cette semaine se rendre au Palais du peuple, siège du parlement, pour s’acquitter de cette tâche combien importante pour une gestion rationnelle du patrimoine, sans laquelle toutes les actions menées en vue du développement national sont vouées à l’échec.
Qi Patrice Kitebi ne va pas dans la salle des Congrès du Palais du peuple ce mercredi 29 octobre, les députés devront encore attendre une semaine pour le voir devant eux, car seule la journée de mercredi est réservée au contrôle parlementaire.
Etant donné que les griefs retenus contre le ministre portent sur une matière sensible, certains analystes se permettent de soupçonner une main invisible qui serait en train de protéger ce membre du gouvernement pour lui éviter de répondre à la motion de défiance et de faire des révélations de nature à accabler sa famille politique qui détient les rênes du pouvoir. Ils craindraient de voir cette motion reportée mille et une fois et finalement jetée dans les oubliettes.
Les 58 députés signataires de la motion voudraient que Patrice Kitebi s’explique sur le décaissement des fonds alloués au fonctionnement du bureau du porte-parole de l’Opposition politique dans le budget 2013, au moment où l’Opposition n’a pas encore désigné son porte-parole qui est habilité à faire ce décaissement.
En outre, les députés attendent des explications sur les crédits budgétaires exécutés en 2013 alors qu’ils n’étaient pas budgétisés, pendant que les paiements budgétisés n’ont pas étaient exécutés.
Marcel TSHISHIKU