NSCC : Jonas Tshiombela menacé !

Lundi 14 mars 2016 - 09:36

Des accusations graves pèsent sur la Nouvelle Société Civile Congolaise. Le Maire de la Ville de Butembo qualifie de subversion,  la NSCC. C’est le fait rapporté par Jonas Tshiombela au point de presse qu’il a animé le week-end dernier, au siège de sa structure,  dans la commune de Kasa-Vubu. Devant cette dramatique situation, il recommande, en effet,  au Gouvernement de la République de prendre les mesures qui s’imposent en pareille circonstance afin de faire cesser les actes de menace  et d’intimidations à l’endroit du leadership de la NSCC, en particulier, et en général, de l’ensemble des acteurs de la société civile, ainsi d’autres citoyens exprimant des voix discordantes. Mais aussi, de sécuriser les acteurs de la société civile,  conformément aux instruments juridiques nationaux et internationaux qui sont admis. Il a aussi formulé au Maire de la Ville de Butembo des recommandations, l’invitant de veiller au respect des libertés d’associations consacrées par la constitution de la République et surtout,  de s’abstenir de tout acte susceptible de penser à restauration de la pensée unique en RDC.

 

Communiqué de presse

 Menaces et intimidations contre le Leadership de la Nouvelle Société Civile Congolaise (NSCC)

La Coordination  Nationale de la NSCC est préoccupée par les menaces et intimidations à l’encontre de son Leadership par des personnes inconnues s’identifiant appartenir à des services de sécurité et chargées  de l’ordre public en lui reprochant sa prise de position en rapport avec la situation sociopolitique et sécuritaire en cours en République Démocratique du Congo.

En effet, pendant que les acteurs politiques et sociaux s’évertuent à donner leurs positions sur l’organisation et la tenue du dialogue politique en vue de baliser la voie pour la tenue des élections, la NSCC, avec d’autres organisations partenaires, a adressé respectivement à Madame la Présidente de la Commission de l’Union Africaine et au Secrétaire Général de l’ONU, des mémo reprenant son point de vue sur la démarche entreprise par les acteurs politique sur la tenue quasi obligatoire d’un dialogue pour préparer la tenue des élections, laquelle démarche semble s’écarter des dispositions constitutionnelles et des instruments juridiques régionaux et internationaux régissant l’organisation et de la tenue des élections libres transparentes, démocratiques et périodiques dans chaque pays qui se veut démocratique ou aspire à l’être.

La Coordination de la NSCC rappelle à l’opinion tant nationale qu’internationale qu’en tant que plateforme dotée d’une personnalité juridique et regroupant plus de 400 organisations de la société civile, la NSCC mène ses actions dans le cadre de la promotion d’une gouvernance démocratique, participative, responsable et redevable fondé sur l’expression de la population s’exprimant en toute indépendance, équité et de manière responsable lors des consultations électorales régulières et périodiques dans le pays.

Fidèle à cet engagement citoyen et aux missions assignées que le leadership de la NSCC pensait porter à la connaissance du public congolais, régional et international, seul et/ou avec les autres organisations partenaires,  son point de vue sur la situation sociopolitique et sécuritaire dans le pays.

Fort malheureusement, cette prise de position de surcroit citoyenne et exempt de tout aspect partisan semble avoir été mal perçue  par certaines sensibilités sociopolitiques et, notamment certaines personnes zélées qui pensent pouvoir servir le pays par des méthodes impropres à la gestion démocratique du pouvoir en République Démocratique du Congo.

En effet, en du 4 mars 2016 vers 21h46’ alors qu’il se rendait à son domicile après des loyaux services à la Nation congolaise, son Coordonnateur National, Monsieur Jonas Tshiombela a été agressé par des personnes roulant sur une moto au niveau de l’aérodrome de N’dolo lui intimant l’ordre de ne plus parler faute de quoi ils lui apprendraient comment se taire. Ces personnes zélées se sont adressées en lingala en ces termes au Coordonnateur de la NSCC : « Monsieur ozo yoka te, tokosunga yo mpo oyoka », autrement en français : «  Monsieur si tu ne veux pas comprendre, nous allons t’aider à comprendre ».

A la question de savoir qui êtes-vous ? Ils m’ont répliqué en lingala : « Kanga mbanga na yo, tu sauras » autrement dit « tais-toi, tu sauras».

La Coordination de la NSCC considère que si quelque chose du mal arrivait à son Coordonnateur,  cela sera sans doute l’œuvre de ces personnes zélées qui ne cesse de se distinguer impunément dans la répression des manifestations publiques et des voix  discordantes.

La Coordination de la NSCC dénonce ces pratiques qui traduisent les restrictions de l’exercice des libertés fondamentales consacrées par la Constitution de la RDC et dans plusieurs instruments juridiques et accords que le pays a ratifié ou a adhéré, outre qu’elles dénotent les méthodes d’une gestion automatique du pouvoir d’Etat.

D’autre part, la Coordination de la NSCC  s’est étonnée de l’acharnement orchestré par le Maire de la Ville de  Butembo contre les structures locales de la Nouvelle Société civile congolaise et qualifiants même ses activités de subversives au motif qu’elles ne s’inscrivent pas dans la ligne droite de sa logique intime aux autres organisations locales de la société civile.

Tout en notant l’ignorance de Maire de la Ville de Butembo des règles régissant les organisations et/ou plateforme de la société civile en RDC, notamment les dispositions de la loi n°004/2001 du 20 juillet 2001 portant dispositions générales applicables aux ASBL et Institutions d’Utilité publique, considère tout simplement que le comportement  du Maire de la Ville de Butembo semble avoir été dicté par des objectifs visant la restriction  de l’exercice des libertés fondamentales, notamment la liberté d’association consacrée par la Constitution.

La coordination de la NSCC pense que le Maire ferait œuvre utile de s’informer tant au niveau régional que national, à défaut d’inviter pour concertation les animateurs ses structures locales que de se livrer à des accusations dépourvues de fondement juridique.

Tout en se réservant le droit de répondre utilement à la lettre n°3072/VB/215/JOSE/2016 du Maire de la Ville de Butembo adressée aux représentants    de la NSCC Nord-Kivu, la Coordination appelle le Maire à revenir aux bons sentiments d’un responsable chargé d’assurer la quiétude équilibrée au sein  de son entité politico-administrative et de compter les animateurs de la NSCC parmi les acteurs attitrés des activités citoyennes dans son entité.

La Coordination de la NSCC recommande :

Au Gouvernement de la République

  • De prendre les mesures qu’imposent pareille circonstance pour faire cesser les actes de menaces et d’intimidations à l’encontre du leadership de la NSCC, en particulier et de l’ensemble des acteurs de la société civile ainsi d’autres citoyens exprimant des voix discordantes en général ;
  • De sécuriser les acteurs de la société civile conformément aux instruments juridiques nationaux internationaux admis ;

Au Maire de la Ville de Butembo

  • De veiller au respect des libertés d’associations consacrées par la constitution de la République ;
  • De s’abstenir de tout acte susceptible de penser à l’instauration de la pensée unique en République Démocratique du Congo.

Coordination National

Contact : 243999999519

Email : nouvellesociétécivile@gmail.com