Nord-Kivu : fermeture de plusieurs écoles suite à l’insécurité

Mardi 10 novembre 2015 - 13:19

De nombreuses écoles des groupements de Banande-Kainama et Bambuba-Kisiki, au Nord-est d’Eringeti, ont été fermées ou transformées en dortoirs à cause de la violence des rebelles ougandais des ADF (Forces démocratiques alliées) depuis plusieurs années.

C’est le triste constat que fait le président de la Société civile de Beni, Teddy Kataliko, qui lance un appel à l’aide aux autorités nationales et aux « .gens de bonne volonté » pour remédier à cette situation, rapporte radio Okapi.net.

Teddy Kataliko affirme que les élèves doivent s’organiser avec leurs enseignants pour recevoir leurs cours sous les arbres ou dans des locaux qui servent durant la nuit d’habitations aux populations déplacées.

Ce problème d’infrastructures est amplifié par le fait que beaucoup de parents sont incapables de payer les frais scolaires, parce qu’ils ne vont plus dans les champs en raison de violences. On se rappellera que les députés nationaux, élus de Beni, avaient, à ce propos, estimé que la rentrée scolaire2015- 2016 prévue lundi 7 septembre dernier, était « hypothétique » dans plusieurs localités et villages de ce territoire du Nord-Kivu, à cause notamment de l’insécurité que connaît cette partie du Nord-Kivu.

 

Une délégation de ces députés s’était rendue dans cette région, en proie à, l’activisme des groupes armés, pour évaluer la situation sécuritaire et humanitaire dans le cadre de leurs vacances parlementaires. Selon le président du caucus des députés nationaux du. Nord-Kivu, Djuma Balikwisha, plusieurs écoles se trouvent en très mauvais état alors que d’autres sont occupées par les déplacés de guerre. « Nous sommes venus, tous les députés élus de la ville et du territoire de Beni, pour essayer d’abord de faire ce constat par rapport à la situation scolaire, humanitaire et autres. Par rapport à la rentrée scolaire, nous allons tout droit vers une catastrophe », avait-il affirmé, décrivant des écoles « pleines des feuilles des brousses » et occupées par des déplacés. « Nous nous posons la question de savoir qu’est-ce que le gouvernement attend de cette situation parce que, pour nous la rentrée scolaire est hypothétique dans cette zone », conclut-il, plaidant pour que les parents ne paient pas les frais scolaires.

 

Interrogé à ce sujet, le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku, avait promis de travailler sur cette question. Mais il avait émis le souhait que les députés puissent convaincre le gouvernement central de libérer es fonds d’investissements alloués aux provinces, pour faire face à ce genre de situation. Des fonds qui, selon lui, sont bloqués depuis plusieurs années.

 

Stéphane ETINGA