Nord-Kivu : Encore treize civils tués dans le territoire de Beni

Mardi 9 décembre 2014 - 08:44

Traqués par les FARDC dans les périphéries des villages où ils ont opéré la nuit de samedi à dimanche dernier, les assaillants présumés ADF-NALU et alliés ont perpétré dans leur fuite d’autres massacres la nuit de dimanche à ce lundi 8 décembre 2014.
Dans le Groupement Batangi-Mbau, ces hors-la-loi ont tué à la machette12 personnes au total et ont blessé grièvement 7 autres : 1 civil a été tué à Muloya, 3 à Malibo, 5 à Sesele, 2 à Manzingi et 1 à Asefu, dans la localité de Mamove, à environs 46 km, nord-est de Beni-Ville. L’un des blessés du village Sesele a succombé de ses blessures au Centre de Santé de Mamove, élevant ainsi à 13 le nombre des civils massacrés, soit 50 civils tués dans 48h, dans 2 Groupements du Secteurs de Beni-Mbau.
Les FARDC ont poursuivi l’ennemi hier matin ; des violents affrontements ont été signalés dans le village Masesele, non loin de 5 villages où a était opéré le carnage. La population en déplacement de cette zone affirme avoir vu 3 assaillants abattus par l’armée de qui on attend encore le bilan définitif. Plusieurs hélicos de chasse de la MONUSCO ont survolé la zone, visiblement en patrouille ou en opération avec les FARDC.
Craignant pour leur sécurité, de nombreux habitants des villages affectés par les massacres viennent de fuir leurs milieux en direction de Mamove (chef-lieu de la localité du même nom) et d’Oicha (chef-lieu du Territoire de Beni).
La Coordination provinciale de la Société civile du Nord-Kivu qui se dit épuisée et très excédée par ce carnage rappelle la population à continuer à observer les 2 jours de deuil décrétés pour la cause par cette structure.
La coordination annonce la tenue prochaine d’un dialogue Social avec les notables de Beni-Butembo (présents ou en dehors du pays) pour amener les uns et les autres à apporter de leur pierre de contribution en vue d’arrêter la spirale de rage froide, meurtrière et systématique qui a pris la population du Territoire de Beni en otage, l’enserrant dans un étau de terreur, de méfiance et de confusion extrêmes.
Aucune rébellion ne va réussir à Beni
Le Gouvernement de la République ne tolérera plus une quelconque déstabilisation ou violation de son intégrité, c’est le Gouverneur du Nord-Kivu qui a donné toutes ces assurances aux populations du territoire de Beni à travers la Fédération des Entreprises du Congo (FEC) et les partis politiques de la Majorité présidentielle. « Je vous informe qu’il n’y aura pas de rébellion qui va réussir à Beni, quelque soit les gens qui peuvent être derrière », a dit Julien Paluku sur des propos recueillis par Marty Da Cruz Olemba, avant d’ajouter que la stratégie utilisée par les ADF-NALU et leurs complices, c’est de fatiguer les gens pour que finalement ils arrivent comme de libérateurs. C’est ça la stratégie utilisée par les rébellions dans le monde entier.
Sinon, s’interroge-t-il, qu’est-ce que les Ougandais gagneraient en allant tuer les gens à Beni ? Ça leur donne quel droit pour faire partir Museveni ? « Nous devons analyser froidement toutes ces choses pour ne pas tomber dans la passion », avoue-t-il.
Julien Paluku Kahongya a rassuré qu’aucune personne n’est poursuivi pour tel ou tel autre motif moins encore son appartenance à une idéologie politique quelconque, néanmoins les antivaleurs seront arrêtés, a-t-il prévenu. Pour ceux interpelés à Kinshasa, les responsabilités seront établies au terme des auditions. « Que chacun évolue dans son secteur. Mais le criminel que l’on va identifier sera arrêté. Restons soudé entant que fils de ce territoire », dit-il, tout en insistant sur le fait que ceux qui ont été interpellés, laissons la justice faire son travail et nous vous communiquerons les conclusions.
JMNK

 

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