Mokia, le Burkina-Faso un cas d’école

Vendredi 7 novembre 2014 - 12:49

Gabriel Mokia a, dans une interview accordée au bihebdomadaire
C-NEWS, exprimé sa lecture des faits sur tous sujets d’actualité à savoir: la démission du Président Blaise Comparore, la motion de défiance de Ministre délégué aux finances Patrice Kitebi, le dialogue
en perspectives, les massacres de Beni au Nord-Kivu et les conflits
Mende et Diongo. L’intraitable figure de l’opposition n’a pas sa langue en poche pour désigner chaque chose à des termes appropriés.
Gabriel Mokia, quel est votre lecture par rapport à la démission du Président
Blaise Compaoré?
Un cas d’école et d’inspiration pour un peuple devenu mature pour comprendre les jeux politiques mensongers
des dirigeants africains
qui ne comprennent qu’en retard. Le message et la bravoure Burkinabais est éloquent pour servir au RD-Congolais d’exemple. Si pour un peuple qualifié des intègres dont la misère n’ont pas d’égale à celle de la RDC, ils n’ont pas manqué d’exprimer leur ral bol de voir un président cherche à tous prix s’éterniser au pouvoir.
Et combien à plus forte raison les RD-Congolais qui ont avalés l’humiliation de la misère. Ça sera spectaculaire.
Qu’en dites-vous de la réplique
de Claude Mashala sur le sit-in à deux sens?
C’est une réflexion de l’ivresse au pouvoir. Et c’est normal. D’ailleurs pour moi je connais les RD-Congolais apparemment doux et très doux même mais une fois piqués par le virus de la révolution, ce peuple est insaisissable.
Que Mashala et sa famille politique persistent
à ce projet de la révision
de la constitution, un proche avenir nous dira qui avait prédit la vérité, encore face à l’ouragan populaire, Mashala constatera que ceux qui seront avec eux le jour même ils vont rejoindre
le camp de patriotes et des résistants. Réfléchissons
ensemble, vous pensez que les députés Burkinabais n’avaient pas de base mais plutôt ce sont les mêmes électeurs qui se sont transformés
aux résistants antirévisionnistes.
A Beni, nous apprenons une tension de soulèvement
contre les institutions
suite aux différents massacres perpétrés par les ADF NALU. Votre lecture?
Cette tension de soulèvement
est le début de tout que Mashala peut minimiser. Ce sont des signes précurseurs
de l’ombre des événements
à venir. Nos frères et soeurs Congolais sont égorgés,
violés sans les moindres représailles de nos Institutions.
Ça s’appelle absence
de l’autorité de l’Etat mais reconnaissons qu’ils sont forts s’il faut réprimer les différentes marches de l’opposition et faire arrêter les innocents journalistes pour avoir fait leur travail.
A l’Assemblée nationale sauf imprévu c’est le lundi
10 Novembre 2014 que Patrice Kitebi sera devant
les députés nationaux
pour se justifier sur l’affaire de 207 millions CDF détournés du budget de l’opposition. Comment réagissez-vous ?
Je me demande si on peut encore parler de l’opposition au parlement au regard de tout ce que nous entendons et lisons à la presse.
C’est regrettable pour moi Mokia, nous ne pouvons même plus parler de motion
de défiance mais il faut le considérer comme étant des motions beefsteak. Ces sont des occasions où les députés saisissent pour remplir leurs poches moyennant
un retrait de signature
ou une apposition de signature. Kitebi devant les députés, pour moi c’est rien de nouveau. C’est un film connu d’avance. Bref, c’est un groupe des affairistes qui sont dans cet hémicycle.
Est-ce de l’extrémisme de rejeter ceux qui sont avec vous ?
Non, soyons clairs entre nous. Ils ont un créneau par excellence pour que le peuple
constate qu’au parlement nous avons une opposition à la hauteur de nos attentes et non des businessmans. Les conflits Diongo et Mende est un problème entre Tetela. Ceux de la savane et ceux de la forêt ne le confondons pas avec les objectifs politiques.
Pour vous fixer, il a aussi leur frère Olenga nkoyi qui lui a rallié son frère Mende pour s’opposer au camp de Diongo. Les problèmes des attaques de la paroisse de Lodja n’ont rien avoir avec leur conflit d’antan. Par réflexe
de protéger leur base électoral chacun tire le drap dans son côté. C’est la majorité présidentielle qui voulait contrer l’Eglise Catholique dans sa démarche
antirévisionniste.
Vous faites partie du front populaire contre la révision et voulez-vous participer au gouvernement
de cohésion nationale.
Mais, c’est contradictoire
?
Sachez que Mokia n’attend rien de ce gouvernement national. Depuis quand les concertations nationales ont pris fin? Qu’avez-vous fait de toutes les recommandations issues de ces assises? Moi, Mokia, je suis dans le front populaire pas pour accéder aux institutions de la République.
Si certains poursuivent
ce genre d’objectifs, ils sont libres mais il ne faut pas compter sur Mokia dans cette démarche. Il ne faut aller se mêler dans leur marmite, laissé les bouffer eux même.
Curieusement, vous vous opposez encore à Léon Kengo, l’autorité morale de l’opposition républicaine
qui se montre antirévisionniste
de la constitution?
Monsieur le journaliste, je vous vois venir. Si les anciens membres de l’opposition républicaine commencent à rentrer en coulisses chez Kengo dans la perceptive de ce prochain gouvernement, il n’en est pas pour Mokia.
gerard lemba

 

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