Au troisième trimestre 2014, soit de juillet à septembre de l’exercice en cours, les industries extractives, mines, forêts et hydrocarbures, n’ont guère, malgré les sommations de toutes les taxes- redevances, impôts, etc., royalties, pas de porte-confondues, atteint les USD 300 millions des recettes. Juste USD 296.511.350, 14 selon le vice-ministre des Finances, Roger Shulungu qui se fonde sur les chiffres lui fournis par différents services Ecofin de l’Etat dont les trois régies financières, DGI, DGRAD et DGDA.
Les industries extractives de la RDC ne valent donc que du menu fretin. Mais pour autant, au ministère des Finances, on se frotte plutôt les mains. Les recettes du troisième trimestre améliorent de près de USD 40 millions celles du trimestre précédent (avril-mai-juin 2014) qui ne se sont limitées qu’à un peu plus de USD 255 millions (256.357.957,87USD). Alors que l’année avait commencé avec de bonnes perspectives dans les industries extractives. L’Etat avait, en effet, perçu, à travers ses régies financières et autres services, des mines, forêt et hydrocarbures, plus de USD 355 millions, nettement USD 355.599.135, 27. Tous calculs faits, à trois mois de la fin de l’exercice 2014, en d’autres termes en 9 mois d’exploitation, les mines, les hydrocarbures et les forêts de la RDC n’auront même pas pu rapporter à l’Etat USD 1milliard ! Au 30 septembre 2014, on n’est qu’à USD 908.468.443,28. Et ce malgré que, le secteur des industries extractives aligne à ce jour 8 pétroliers producteurs, une quarantaine d’industriels forestiers et surtout une soixantaine de grands opérateurs miniers.
Selon le ministre délégué des Finances, Patrice Kitebi, la modicité des recettes du secteur des industries extractives est la conséquence des régimes douanier et fiscal de complaisance et préjudiciable à l’Etat qui fondent les codes minier et celui des investissements en RDC. Malgré cela, le coordonnateur du Projet d’appui au secteur minier, Yenga Mabola, déplore, lui, le chapelet des exonérations accordées aux entreprises minières opérant en RDC. Il va sans dire que le secteur des industries extractives particulièrement les mines est foncièrement marqué par la corruption. Il est reproché à l’ex ADG de la Gécamines, Ahmed Kalend, d’avoir près de USD 20 millions. Il n’a jamais été poursuivi depuis son éviction de la Gécamines par Joseph Kabila. L’Etat lui-même – les autorités c’est selon- aura couvert des transactions nébuleuses dans l’affaire «Comide-Glencore » où le Trésor public a manqué d’encaisser, au bas mot, USD 4 milliards, apprend-on.
Pold LEVI Maweja