Dans son traditionnel message de vœux de fin d’année à la population congolaise le 31 décembre 2014, le président de la République Joseph Kabila Kabange a placé 2015 comme étant une année essentiellement électorale, qui sera marquée par l’organisation des élections locales, municipales et provinciales, ainsi que le démarrage des opérations de recensement de la population. « Si le recensement de la population est une donne dont la gestion de l’Etat ne peut faire l’économie, ces élections, quant à elles, serviront d’étalon à notre démocratie », dit-il, avant d’inviter tous à contribuer à leur totale réussite, dans un climat apaisé, et dans un esprit républicain.
Le recensement à tout prix
Voulant interpréter à tort le message de vœux du président de la République, une certaine opposition pense que le recensement de la population est une manœuvre dilatoire trouvée par les dirigeants actuels pour se maintenir au pouvoir. Et pourtant, la même opposition oublie vite que c’est elle qui, la première, avait demandé le recensement général de la population. Pour preuve, lors de son conclave de 2013, elle avait préconisé de repenser le système électoral congolais par le recensement de la population.
La question qu’il convient de se poser aujourd’hui est celle de savoir ce qui a changé aujourd’hui pour que la même opposition change de langage. Au-delà de l’opposition, disons que la quasi-totalité des missions d’observation des élections de 2011 ont insisté sur la nécessité d’un fichier général de la population. Et dans ce contexte, il n’y a donc pas d’agenda pour les dirigeants actuels en Rd Congo. S’il y en aurait, il appartient à tous les Congolais, car il est connu de tous.
A la question de savoir à quand le fichier de la population, les responsables de l’Office national d’identification de la population (ONIP) ramènent le débat en 2005, 2006 où la CEI de l’’époque avait enrôlé environ 25 millions d’électeurs, soit 40% de la population congolaise. Pour y arriver, ils ont pris 5 à 7 mois. En 2011, la CENI a enrôlé près de 32 millions au bout de 2 mois, soit 50% de la population. En 2015, l’ONIP, avec tous les moyens de communication sophistiqués en sa possession, a l’ambition de recenser la population congolaise dans un bref délai, afin de permettre à toutes les élections prévues par le calendrier électoral de se tenir.
En outre, le Chef de l’Etat a souligné que 2014 a été une année des durs labeurs, mais aussi une année riche en émotion de tous genres. Ici, il a pensé aux tragédies qui ont arraché des être chers à l’affection de leurs proches et endeuillé l’ensemble de la Nation : accidents de circulation, tueries de Beni, et maladies, dont celle à virus Ebola, et pour lesquelles je redis, à toutes les personnes éprouvées, la compassion de la Nation. Ci-dessous, le message de vœux du Président de la République pour le nouvel an 2015 :
L’Avenir
Message de vœux du Président de la République pour le nouvel an 2015
Mes Chers Compatriotes,
Au moment où l’année 2014 s’achève et que l’aube de l’an 2015 se lève, nous rendons grâce à Dieu d’avoir préservé notre pays des velléités de la division et gardé notre peuple uni et soudé.
2014 a été une année des durs labeurs, mais aussi une année riche en émotion de tous genres.
Le cœur serré, je pense aux tragédies qui ont arraché des être chers à l’affection de leurs proches et endeuillé l’ensemble de la Nation : accidents de circulation, tueries de Beni, et maladies, dont celle à virus Ebola, et pour lesquelles je redis, à toutes les personnes éprouvées, la compassion de la Nation.
Confortés dans l’espérance d’un avenir meilleur pour le pays, autant que pour chacun de nous, je pense aussi aux résultats des efforts constants, conjugués ensemble, en vue de consolider la paix, la sécurité et la concorde.
Méritent ainsi d’être mentionnés, la mise en place d’un Gouvernement de Cohésion Nationale, avec pour mission, de nettoyer les poches résiduelles d’insécurité et de créer les conditions de la prospérité ; l’amélioration de nos performances économiques, et le retour progressif au bercail de certains fils et filles égarés qui, à un moment ou à un autre, avaient coalisé avec les forces étrangères pour déstabiliser la mère patrie.
A ces enfants prodigues, comme à ceux qui hésitent encore à rejoindre les rangs, je tiens à dire qu’il n’est jamais trop tard pour monter dans le train de la paix et de l’émergence ; que, sur le chantier de la reconstruction il y a du travail pour tous les ouvriers, y compris ceux de la dernière heure, et que, toute contribution y est et y sera reçue avec reconnaissance, vu que la tâche est immense.
Je lance donc, une fois encore, un appel pressant à tous les Congolais, où qu’ils se trouvent, pour qu’ils mettent leur savoir et leur savoir-faire au service du bien commun.
Mes Chers Compatriotes,
L’année qui s’annonce sera marquée par l’organisation des élections locales, municipales et provinciales ainsi que le démarrage des opérations de recensement de la population.
Si le recensement de la population est une donne dont la gestion de l’Etat ne peut faire l’économie, ces élections, quant à elles, serviront d’étalon à notre démocratie.
Je vous invite tous à contribuer à leur totale réussite, dans un climat apaisé, et dans un esprit républicain.
Puissent ces défis, autant que tous les autres auxquels nous serons confrontés au cours de cette nouvelle année, renforcer notre détermination à privilégier, en toutes circonstances, les exigences de la cohésion nationale et, dans tous les domaines, celles de l’excellence.
A cette fin, la paix, la sécurité et la stabilité de la République Démocratique du Congo doivent demeurer au cœur de nos préoccupations. Et le travail bien fait, leitmotiv de chaque citoyen.
En votre nom à tous, je rends donc hommage à nos forces de défense et de sécurité qui contribuent, efficacement, et au prix de maints sacrifices, à nous garantir la paix et la sécurité.
J’associe à cet hommage, les artisans, souvent anonymes, de la prospérité que nous appelons de nos vœux ; ces millions de compatriotes qui, à l’aide d’une houe, bêche ou machette, dans des bureaux ou au fond d’une mine, sur un tracteur, une pirogue ou un champ de manioc, consolident, chaque jour, les perspectives d’une croissance économique soutenue et des retombées sociales largement partagées, condition d’un avenir radieux pour tous.
Mes vœux les plus ardents à toutes les Congolaises et à tous les Congolais, pour une année 2015 qui soit celle de la concrétisation de leurs projets les plus chers !
Mes vœux les meilleurs aussi, à tous ceux qui ont choisi notre pays comme leur seconde patrie, et qui contribuent à son développement, dans le respect des Lois et des règles établies !
Bonne et heureuse année 2015 !
Que Dieu nous garde et bénisse la République Démocratique du Congo !
Je vous remercie.