Matungulu : « Je pense à une Alliance des compatriotes »

Mercredi 7 octobre 2015 - 13:11

Ancien ministre des Finances et du Budget de la RDC, Freddy Matungulu Ilankir est de retour au pays depuis samedi 3 octobre, après plus de vingt ans à l’extérieur du pays. Invité de Radio Okapi ce mardi, Il a affiché ses ambitions politiques. «Nous avons aujourd’hui l’ambition de pouvoir faire de notre mieux pour demander la confiance de notre population pour qu’elle puisse nous donner l’opportunité de la servir au plus haut niveau», a affirmé Freddy Matungulu. Il dit également avoir pris une retraite anticipée au Fonds monétaire international (FMI) pour s’occuper essentiellement des activités de son parti politique dénommé « Congo na Bison » (Notre Congo, en Lingala).

Freddy Matungulu bonjour. Vous retournez à Kinshasa avec le costume d’un homme politique alors que la population congolaise vous connait entant qu’économiste, fonctionnaire du Fonds monétaire international, quel message vous lui apportez?

D’abord je ne reviens pas en République Démocratique du Congo comme politicien plutôt comme citoyen congolais intéressé au développement politique du moment et surtout soucié de pouvoir contribuer comme tout le monde à l’amélioration des perspectives politiques dans notre pays, à l’apaisement de la scène politique nationale. Je suis venu également contribuer aux efforts qui sont menés par les uns et les autres pour que la population congolaise puisse aller aux élections l’année prochaine.

Nous avons lu la presse et nous l’avons aussi suivi. Ambitionnez-vous la Présidence de la République ?

Comme nous avons dit dans le passé, nous avons travaillé pour le pays en p1usieurs capacités dans le passé et nous avons aujourd’hui l’ambition de pouvoir faire de notre mieux pour demander la confiance de notre population pour qu’elle puisse nous donner l’opportunité de la servir au plus haut niveau. Mais comme je l’ai indiqué à mon arrivée, le moment viendra, pendant mon séjour ici au pays, où une annonce importante sera faite.

Vous semblez nourrir la population congolaise de beaucoup d’espoirs. Vous n’êtes pas le premier à le faire, c’est du déjà entendu parce que beaucoup sont venus de la diaspora de la même façon que vous en 2006 et 2011, mais on les a vu s’embourber. Vous, vous venez pour 2016, la population devra est sceptique au regard de cette expérience, quelle garantie lui faites-vous dans votre combat ?

Ma grande garantie est que je serai avec ma population jusqu’au bout du fait que nous avons mis en place une foi1nation politique dénommée Congo na Biso (CNB) et j’ai pris une retraite anticipée dû Fonds Monétaire International- (FMI) et je suis revenu au pays rien que pour me mettre totalement au service de la population congolaise. La grande garantie est qu’aujourd’hui je ne fais rien d’autre sur le plan professionnel qu’animer les structures de mon parti Congo na Biso.

Le parti a-t-il déjà aligné des candidats pour les élections provinciales ?

Le parti a pris l’option de ne pas participer aux élections provinciale, municipale et locale tout simplement, pour ce parti, le plus important au niveau du cycle électoral qu’on connaît en RDC, pour 2015-2016, c’est la présidentielle qui aura lieu en novembre 2016 et les législatives nationales qui auront lieu au même moment. Nous nous focalisons exclusivement sur la préparation des grandes élections pour le Parlement national et la présidentielle.

Visiblement, Freddy Matungulu ne fait pas allégeance à la Majorité présidentielle mais face à lui il y a 1’Opposition républicaine, la Dynamique pour l’opposition, le Front populaire contre la révision constitutionnelle, l’opposition nationaliste et le G7. Où va-t-il être ?

Freddy Matungulu et Congo na biso ont toujours été fidèles au souverain primaire qui est le peuple RD-congolais et à la nation RD-congolaise. «Nous savons que notre pays est confronté à d’énormes difficultés et nous avons le devoir de contribuer à tous que l’on pourra trouver à la recherche de solutions aux problèmes de notre pays. Nous savons également que nos compatriotes désirés de travailler pour la recherche des solutions se trouvent pratiquement de tous les côtés -Opposition et Majorité. Pour nous, l’essentiel est que nous puissions nous retrouver avec des compatriotes souciés de trouver des solutions aux problèmes que le pays est confronté aujourd’hui. Je suis convaincu que le moment venu, on pourra être en mesure de créer cette grande alliance de compatriotes combattant dans une certaine mesure pour faire avancer le pays et le mettre sur le chemin du progrès.

Votre position par rapport au dialogue qu’envisage le Président de la République avec la classe politique ?

Je vous avoue que je suis un peu surpris qu’on soit- encore en train de parler de ce dialogue parce que c’est un dossier qui semblait avoir été renvoyé aux calendes grecques. Le problème que nous nous avons au niveau de CNB en ce qui concerne ce dialogue, ce que nous ne savons pas très bien de quels sujets le Président va traiter et si, pendant les prochains jours, nous sommes en mesure d’avoir des informations sur les objectifs et les contenus de l’agenda de ce dialogue éventuellement on pourra être en mesure d’en juger. Pour nous, tout dialogue qui serait l’occasion de violer la Constitution est une option à laquelle nous ne pouvons pas souscrire et pour cette raison nous avons indiqué dans le passé qu’on n’était pas disposé en tant que Congo na Biso à participer à un dialogue de sourds.

Freddy Matungulu, merci.
C’est moi qui vous remercie.

Interview réalisée par Innocent Olenga de Radio Okapi