Erigées en arme de guerre par les groupes rebelles étrangers dans l’Est de la RDC, les violences sexuelles ont fait des milliers de victimes, avec des statistiques alarmantes, au point de susciter l’indignation généralisée de la communauté internationale. Des bébés abîmés, des adolescentes violentées, des femmes enceintes éventrées, telles sont les atrocités innommables qui ont transformé le Sud et le Nord Kivu, le Katanga et la Province Orientale, en véritable enfer. A la suite des marches de protestation organisées à Goma et à Kinshasa, des pressions exercées sur le gouvernement central, des poursuites judiciaires ont été lancées contre les auteurs de ces actes qui témoignent non seulement de la bestialité.
De cet enfer d’où montent encore chaque jour, les pleurs de milliers de victimes, l’écrivain Michel Mokwa Siara, a fait couler ses larmes sur sa plume et lancé son cri de détresse, face à ce fléau qui a détruit de nombreuses familles et dont les séquelles ont marqué bien des vies de nos compatriotes.
A travers son poème intitulé « Makobola, ma fille violée », l’écrivain ne décrit pas seulement l’horreur vécue par des milliers des habitants de l’Est, pour ne pas raviver les traumatismes pour certains cœurs sensibles, mais s’est chargé de tirer une fois de plus la 3onnette d’alarme devant ces violences sexuelles qui, aujourd’hui, ont été placées dans le champ d’application des crimes contre l’humanité.
Par ce cri de détresse, Mokwa s’efforce de redonner courage aux victimes pour qu’elles puissent porter plainte contre les auteurs, en même temps qu’elles se feront soigner dans des centres médicaux spécialisés.
Par J.R.T.