Comme chaque année, les femmes du monde entier seront à l’honneur le 08 mars 2015, à l’occasion de la journée internationale de la femme. C’est aussi l’occasion pour chaque pays de faire une évaluation des progrès réalisés dans l’engagement de faire respecter la parité et les droits de la femme.
En ce qui concerne la République démocratique du Congo, force est de reconnaître que quelques progrès ont été réalisés dans la lutte contre les violences sexuelles.
Mais, ces progrès, comme en témoigne le rapport 2014 du Haut commissariat des Nations Unies pour les droits de l’homme, restent encore insuffisants suite à l’impunité dont jouiraient encore des auteurs de viols et violences sexuelles dans certaines contrées du pays.
C’est dire que les viols et les violences sexuelles demeurent un problème épineux en RDC. Particulièrement à l’Est du pays où des groupes armés encore actifs n’hésitent pas à se servir de viols comme arme pour terroriser les populations civiles.
Face à cette situation, la communauté internationale à travers les Nations Unies ne cesse d’exhorter les autorités congolaises à prendre des mesures efficaces pour stopper ce fléau et l’impunité dont jouissent certains auteurs des atrocités commises sur les femmes.
Selon un rapport publié en avril 2014 par l’ONU, plus de la moitié de viols commis en RDC seraient l’œuvre des groupes armés encore actifs à l’Est du pays. De quoi susciter encore quelques inquiétudes même si le nombre de condamnations prononcées par des juridictions militaires pour des cas de violences sexuelles a connu une augmentation.
C’est donc pour pousser les autorités congolaises à faire plus dans la lutte contre les violences sexuelles que les femmes montent de plus en plus au créneau pour faire entendre leurs voix.
Malheureusement, certaines actions et manifestations initiées par les femmes congolaises pour protester contre les atrocités et autres humiliations subies sont parfois mal comprises et même interdites.
Un des exemples, c’est le calvaire enduré par l’activiste féminine Célestine Tshiama Bilengi le 08 mars 2014, à l’occasion d’une marche de protestation d’un groupe de femmes qui devait partir de Ngaba, une des 24 communes de Kinshasa.
Pour avoir permis à son restaurant de fortune (malewa) qui fonctionnait sur la rue Kitona d’accueillir ce rassemblement, Célestine Tshiama a eu maille à partir avec des hommes en uniforme qui voulaient l’arrêter.
Heureusement, elle a réussi à s’enfuir avec l’aide de sa sœur, une certaine Misenga.On ne le dira jamais assez. La meilleure façon de décourager les auteurs de viols et violences sexuelles, c’est de faciliter l’accès des victimes à la justice.
C’est la meilleure façon d’encourager les victimes à rompre le silence. Tant il est vrai que plusieurs victimes femmes victimes de viols préfèrent encore se taire par crainte d’être stigmatisées ou rejetées par leurs familles, d’autres encore par crainte pour leur sécurité.
Comme on le voit, le chemin menant à la conquête des droits de la femme en RDC reste encore long et difficile.
Par DMK