Le Dr Félix Kabange Numbi, ministre de la Santé publique et ses partenaires dont le PAM, la Monusco, l’OMS, l’Unicef, MSF et Ocha, réfléchissent sur de nouveaux mécanismes de lutte contre cette épidémie d’Ebola. Ils viennent d’opter pour une plateforme de suivi de l’épidémie de la maladie à virus Ebola à Lokolia, Boende et Mbandaka, dans la province de l’Equateur. Cette mesure est prise pour mieux repartir les tâches et être plus transparent dans la gestion de cette épidémie qui a causé 35 décès.
A travers un système de téléconférence mis en place chaque mardi et vendredi, celui-ci va permettre à l’équipe de Kinshasa d’échanger directement avec les équipes sur terrain à Lokolia, Boende et Mbandaka et de faire un suivi régulier des interventions du gouvernement et des partenaires déployés à ce sujet.
Pour la journée du mardi 9 septembre, cette téléconférence s’est tenue au siège de l’Unicef à Kinshasa avec le ministre de la Santé publique, la représentante de l’Unicef, Barbara Bentein, le représentant de L’OMS, le Dr Joseph Caboré, les représentants du PAM, de la MONUSCO et de OCHA.
Et pour l’équipe de Mbandaka, il y a eu, entre autres, le ministre provincial de la Santé et les chefs des agences de l’OMS et l‘UNICEF. Pour Boende., l’équipe de Kinshasa était en communication avec le responsable du comité de coordination, l’OMS, (‘UNICEF, MONUSCO, CDDA et PARSS. A Lokolia, le Dr Félix Kabange Numbi s’est entretenu à partir de Kinshasa avec le coordinateur du comité international de coordination technique et scientifique (CICTS), les délégués de l’OMS et de l’UNICEF.
Avec ses trois équipes basées à Lokolia, Boende et Mbandaka, le ministre de la Santé publique et les représentants des agences de l’Onu ont échangé sur la riposte sur terrain. Des préoccupations qui ont été soulevées par les différentes équipes basées à Boende, Lokolia et Mbandaka, ont trouvé des réponses.
Et en rapport à la riposte, l’équipe sur place à Lokolia a confirmé à l’équipe de Kinshasa que le laboratoire est opérationnel, 18 échantillons y ont été testés avec 10 positifs dont 8 à Lokolia et 2 à Boende et 8 se sont révélés négatifs, avant de signaler qu’au niveau de Lokolia, l’on a constaté une bonne adhésion de la population dans la lutte contre Ebola a été constatée. En plus, d’autres préoccupations ont été formulées par rapport aux moyens de déplacement pour la surveillance active des cas, suivi des contacts ainsi que pour le transport des malades.
Pour y remédier, l’on a proposé que la commission logistique puisse acheminer à Lokolia, 13 motos sur es 28 déjà sur place à Boende. Concernant les besoins de vivres, savons et désinfectants, 5 tonnes de vivres sont déjà disponibles à Boende, et des mesures doivent être prises pour que la distribution n’interfère pas avec les interventions de riposte en cours. La priorité sera donnée aux 23 villages. Le Pam, quant à lui, a disponibilisé une tonne de sel et l’Unicef met à la disposition de la population 1000 kits composés des savons et des purifiants recommandés par l‘équipe de Kinshasa.
Pas d’Ebola à Boende et à Mbandaka
A Boende, Les préoccupations ont porté sur la zone en quarantaine, l’inventaire de tout le matériel réceptionné à Boende, la formation des prestataires et des enseignants, la gratuité des soins et les questions des injections et vaccination. A toutes ces préoccupations, des réponses ont été proposées. Pour ce qui est de l’inventaire de matériel, il a été recommandé que toute sortie de matériel du dépôt de Boende devait se faire sur autorisation du coordinateur et partenaire à Boende.
Pour remédier au déficit de formation, une séance de briefing des prestataires des soins et des enseignants devrait être rapidement organisée. Par rapport à la gratuité des soins, on a eu besoin de l’étendre au niveau de la zone de santé pour toutes les maladies et qu’une évaluation du nombre de centres de santé et de prestataires de soins pour trois mois doit être faite pour une prise de décision.
L’équipe de Mbandaka a signalé sa fonctionnalité e le plan de contingence qui a été élaboré, avant d’ajouter que le comité de crise est déjà fonctionnel, dont le dispositif de surveillance à Mbandaka et le screaning est aussi effectif à l’aéroport.
Melba Muzola